[Tribune] Un calendrier trop ambitieux pour l’eco
Le projet d’une monnaie ouest-africaine unique, l’eco, envisagé depuis 1983, doit en principe aboutir d’ici à quelques mois, en 2020. Un tel horizon parait pour le moins ambitieux, quand on considère ce que signifie vraiment l’instauration d’une véritable monnaie commune.
-
Abdou Souleye DIOP
Associé gérant du cabinet d’audit et de conseil français Mazars au Maroc – Membre du board de Mazars pour l’Afrique et le Moyen-Orient.
Publié le 25 novembre 2019 Lecture : 3 minutes.
Les quinze États membres de la Cedeao se sont accordés sur le principe d’un régime de change flexible, d’une Banque centrale fédérale et du respect des critères de convergence. À savoir : un déficit inférieur à 3 % du PIB, une inflation annuelle inférieure à 10 %, l’équivalent de trois mois d’importations en réserves de change et un strict encadrement du financement de l’État par la Banque centrale.
Ces limites sont très contraignantes pour la majorité de ces pays. Selon la Cedeao, aucun d’entre eux – pas même les pays de la zone franc – ne les avait respectées en 2018, contre trois en 2017. Dès lors, la pertinence de l’horizon 2020 fixé pour l’instauration de l’eco interroge.
Zones d’ombre
Bien s’informer, mieux décider
Abonnez-vous pour lire la suite et accéder à tous nos articles
Les plus lus – Économie & Entreprises
- La Côte d’Ivoire, plus gros importateur de vin d’Afrique et cible des producteurs ...
- Au Maroc, l’UM6P se voit déjà en MIT
- Aérien : pourquoi se déplacer en Afrique coûte-t-il si cher ?
- Côte d’Ivoire : pour booster ses réseaux de transports, Abidjan a un plan
- La stratégie de Teyliom pour redessiner Abidjan