Présidentielle en Algérie : vers plus de transparence dans les comptes de campagne ?
Pour la première fois, les dépenses de campagne des candidats à la présidentielle du 12 décembre sont soumises au contrôle de l’Autorité nationale indépendante des élections (Anie) et du Conseil constitutionnel. Le gage de davantage de transparence, comme cela est mis en avant ?
![Les cinq candidats à l’élection présidentielle algérienne (de gauche à droite, Azzedine Mihoubi, Abdelmadjid Tebboune, Abdelkader Bengrina, Ali Benflis et Abdelaziz Belaïd), en octobre 2019 à Alger. © Fateh Guidoum/AP/SIPA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2019/11/26/sipa_ap22400099_000001.jpg)
Les cinq candidats à l’élection présidentielle algérienne (de gauche à droite, Azzedine Mihoubi, Abdelmadjid Tebboune, Abdelkader Bengrina, Ali Benflis et Abdelaziz Belaïd), en octobre 2019 à Alger. © Fateh Guidoum/AP/SIPA
Cette année, les cinq postulants à l’élection présidentielle sont tenus de présenter des comptes de campagne permettant une traçabilité, sous forme de factures ou de bons, de l’ensemble des dépenses effectuées. Ceux-ci doivent être certifiés par un commissaire aux comptes ou un comptable, puis adressé conjointement, à la fin du périple électoral, à l’Autorité nationale indépendante des élections (Anie) et au Conseil constitutionnel.
Chaque candidat doit choisir un mandataire financier qui sera chargé d’enregistrer toutes les dépenses et recettes liées à sa campagne, mais également de gérer un compte bancaire uniquement dédié aux frais engagés dans la bataille pour la conquête du pouvoir, explique à Jeune Afrique une source au sein de l’Autorité. À la fin de cette course à la fonction suprême, le concurrent devra signer le relevé des frais et tous les justificatifs afférents.
Le rejet d’un compte ou le dépassement du plafond n’aboutit toutefois pas systématiquement à une inéligibilité ou à l’engagement de poursuites judiciaires, mais débouche sur le non-remboursement par l’État d’une partie des frais, précise notre source.
Bien s’informer, mieux décider
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