Daewo et Mitsubishi investissent 600 millions de dollars à Arzew
La stratégie des autorités algériennes pour limiter la dépendance de la rente pétrolière en diversifiant les activités industrielles a trouvé un écho jusqu’en Corée du Sud. Le vaste conglomérat Daewoo Engineering & Construction a en effet annoncé, le 15 avril, avoir signé un contrat de 625,5 millions de dollars pour la construction d’une usine de fertilisants dans la zone industrielle d’Arzew, dans la région d’Oran. Le japonais Mitsubishi devrait l’accompagner dans ce chantier.
Cet investissement, annoncé début mars, réunit Sonatrach et le groupe omanais Suhail Bahwan Group Holding LLC. Il sera réalisé à travers une société commune, El Djazairia El Omania Lil Asmida SPA, dotée d’un capital de 200 millions de dollars détenu à 49 % par la société algérienne d’hydrocarbures. Implanté sur 90 hectares, le site mobilisera 600 salariés pour une capacité de production journalière de 4 000 tonnes d’ammoniac et de 7 000 tonnes d’urée, destinées à l’exportation pour la fabrication d’engrais. L’usine d’Arzew, qui doit démarrer en avril 2012, représente un programme total de 2,42 milliards de dollars. Ce programme sera financé à hauteur de 70 % par un pôle bancaire emmené par le Crédit populaire d’Algérie (CPA).
Une unité similaire aura été inaugurée quelques mois plus tôt à Arzew, destinée à devenir l’un des fiefs de la pétrochimie algérienne. Associée, cette fois, au groupe égyptien Orascom, Sonatrach est partenaire d’un projet d’usine d’engrais devant entrer en production au cours du second semestre 2010Â Le chantier sera piloté par Sorfert Algeria, une filiale commune d’Orascom Construction et de Sonatrach, née en mars 2007. Le site créera 700 emplois directs, et la production, de 2 000 tonnes d’ammoniac et de 3 500 tonnes d’urée par jour, sera exclusivement tournée vers l’exportation. Le tour de table de l’investissement, évalué à 1,5 milliard de dollars, a été bouclé à la mi-avril. Un pool bancaire emmené par la Banque extérieure d’Algérie, avec à ses côtés la Banque nationale d’Algérie, la Cnep banque, la Banque du développement local (BDL) et le Crédit populaire d’Algérie (CPA), a accordé une ligne de crédit de 1,1 milliard de dollars.
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