Courrier des lecteurs

Publié le 21 avril 2008 Lecture : 4 minutes.

L’Algérie doit bouger
– En tant que citoyen algérien et lecteur de J.A., j’aimerais apporter quelques observations à l’article « Le système Bouteflika » (J.A. n° 2462, pp. 46-50). D’abord, l’Algérie est mieux respectée, l’insécurité a beaucoup baissé Donc, je préfère de loin Abdelaziz Bouteflika à tous ses prédécesseurs, mais les limites sont évidentes. Il n’y a pas de lutte contre la corruption gangrenant l’économie nationale. Le socle du pays, l’Éducation nationale, est à revoir : il est nécessaire, par exemple, de renforcer l’apprentissage des langues étrangères. Par ailleurs, il faut séparer juridiquement et physiquement les domaines politique et religieux ; mieux protéger le littoral et l’environnement ; mettre des infrastructures (culturelles et sportives) à disposition de la jeunesse, y compris dans les villages ; investir, enfin, dans le tourisme, et supprimer les visas avec la Tunisie, le Maroc et certains pays occidentaux
En outre, vous écrivez : « Le chef de l’État a une véritable phobie : être coupé de la réalité du terrain ! » Et pourtant, si on considère tout ce que je viens d’énumérer En tout cas, Bouteflika ne peut tout faire à lui tout seul. Le peuple et tous les responsables qui aiment l’Algérie doivent agir afin que notre pays soit un exemple et devienne, surtout, économiquement indépendant.
Brahim Sadate, Chatou, France

Un autre son de cloche sur Cuba
– Après avoir pris connaissance du « Ce que je crois » daté du 1er mars 2008 (J.A. n° 2460), je serais tenté de conseiller à Béchir Ben Yahmed la relecture de certaines chroniques de mon ami feu Jean-François Revel dans J.A. et dans Le Point L’embargo économique de Cuba (au passage merci d’écrire « embargo » et non pas « blocus ») n’a pas été imposé par dix présidents américains. Il s’agit d’une loi et seul le Congrès peut la modifier. Par ailleurs, savez-vous que, depuis 2000, les États-Unis sont le premier fournisseur de Cuba en nourriture et en médicaments ? Bien entendu, Cuba est obligée de payer cash à la livraison. Autrement dit, l’embargo signifie l’absence de crédits – c’est-à-dire la non-possibilité de recevoir des marchandises sans jamais les payer (cf. l’état désastreux des dettes de Cuba à l’égard du Club de Paris, par exemple : Cuba ne rembourse rien !) Enfin, Fidel reste toujours le premier secrétaire du Parti communiste cubain. Or dans un régime communiste, c’est cela qui compte vraiment.
Gustavo Sanchez, Clamart, France

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Élections américaines : sublime spectacle
– Chaque fois que je regarde les images que nous retransmettent les télévisions sur les primaires américaines, de béatitude et d’émotion des larmes me viennent aux yeux. Que Barack Obama gagne ou perde les élections, les États-Unis nous auront donné un spectacle d’une sublime grandeur. Et la leçon à retenir est celle-ci : plier l’échine n’est pas humiliation mais humilité ; dominer celui qui plie l’échine n’est pas force mais bestialité.
Uboumba Uounziegou Sally, Port-Gentil, Gabon

Questions autour de l’Arche de Zoé
– Je ne comprends rien à cette affaire de l’Arche de Zoé. J’en ai la tête qui bouillonne, à tel point qu’elle paraît vouloir éclater. Comment, après tout ce bombardement médiatique, ces images, ces déclarations et la condamnation par les Français eux-mêmes de ces pratiques douteuses ; comment, donc, après tout ça, le président Déby peut-il accorder la liberté aux membres de l’Arche de Zoé ? Et comment ces derniers peuvent-ils rentrer presque en héros chez eux, soutenus par leurs familles et certains médias ? Imaginons une seconde que cette affaire soit le fait d’Africains ou d’Arabes. Comment imaginez-vous que les médias et les politiciens occidentaux – toutes nationalités confondues – s’en seraient saisis ?
Maherzia Limam, Tunis, Tunisie

J.A. partisan d’Obama ?
– Le traitement de l’information sur l’élection américaine dans J.A. me semble trop partisan. Tous les Africains ne soutiennent pas forcément Barack Obama Mais, parce qu’il est Noir, Obama aurait-il trouvé une tribune gratuite dans Jeune Afrique ? Je remarque que les articles consacrés au républicain John McCain sont infiniment moins nombreux que ceux portant sur son adversaire démocrate. Être journaliste, c’est aussi être équitable et juste, quand bien même vous auriez des préférences. Le candidat républicain est un homme d’honneur, qui possède un idéal de liberté bien plus noble que ce que vous pensez. Heureusement que vos lecteurs ne sont pas des électeurs en Amérique.
Marrion C., Pointe-Noire, Congo

Réponse :
Nous avons, il est vrai, consacré de nombreux articles au « phénomène Obama ». D’abord, parce qu’aux États-Unis sa candidature apporte un vent de fraîcheur : il est jeune (46 ans), de père noir (du Kenya), élevé hors des États-Unis, très cultivé et soutenu par les meilleurs « cerveaux » américains. Bref, une personnalité aux antipodes du politicien américain traditionnel. Ce qui ne nous a pas empêchés de publier un portrait de quatre pages de John McCain (voir J.A. n° 2466). Mais, au-delà de la place accordée aux uns et aux autres et pour répondre à votre question : oui, nous pensons que Barack Obama est un meilleur candidat que McCain
M.B.Y.

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Mensonge créateur
– Ne jetez pas la pierre à Margaret Seltzer, cette écrivaine qui a inventé et fantasmé sa biographie (voir J.A. n° 2461, Focus p. 22). Un bon romancier n’est-il pas un professionnel du mensonge, un inventeur d’histoires et un créateur de situations qui vous font rêver et aimer la lecture ? Margaret, donne libre cours à ton imagination, fais-nous aimer les délices et les malices du mensonge créateur ! Tous les grands romanciers du monde sont des menteurs de génie. C’est même la règle sine qua non pour écrire un bon roman.
Docteur Samir Doghri, Oudhref, Tunisie

Publique, pas privée
– Merci d’avoir cité l’université Al Akhawayn dans votre palmarès des meilleures business schools africaines (J.A. n° 2466). Nous tenons toutefois à préciser que l’université Al Akhawayn n’est pas une faculté privée, comme vous l’indiquez, mais une université marocaine publique. Dotée d’une autonomie financière et administrative, elle est basée sur le modèle nord-américain dans son organisation, ses programmes et ses méthodes de travail.
Abdessamad Fatmi, université Al Akhawayn,

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