RDC : Félix Tshisekedi remercie la Belgique pour la conservation du patrimoine congolais

Le président de la République démocratique du Congo Félix Tshisekedi a remercié la Belgique, ancienne puissance coloniale, pour avoir aidé le Congo à préserver son patrimoine, tout en se prononçant pour un retour « organisé » des oeuvres.

Le président Félix Tshisekedi (à gauche) lors du sommet sur le climat de l’ONU, le 23 septembre 2019. © Jason DeCrow/AP/SIPA

Le président Félix Tshisekedi (à gauche) lors du sommet sur le climat de l’ONU, le 23 septembre 2019. © Jason DeCrow/AP/SIPA

Publié le 24 novembre 2019 Lecture : 1 minute.

« Il faudra bien que ce patrimoine revienne, mais il faut le faire de manière organisée », a-t-il déclaré à des journalistes samedi lors de l’inauguration officielle du tout nouveau musée national de Kinshasa qui expose quelque 400 objets traditionnels.

« Il faut reconnaître que les Belges nous ont aidés à le conserver », a-t-il ajouté, au sujet du patrimoine congolais emmené en Belgique avant l’indépendance de 1960 (masques, statues…).

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« Cela va se faire de manière concertée. Et puis il va falloir dire un grand merci à la Belgique qui a gardé notre patrimoine », a-t-il répété dans un communiqué de la présidence diffusé dimanche.

Construit par la Corée du Sud pour 21 millions de dollars, le Musée national de la République démocratique du Congo (MNRDC) abrite quelque 12 000 pièces dans ses réserves flambant neuves.

Plusieurs dizaines de milliers d’autres sont conservées dans des conditions précaires à l’Institut des musées nationaux (INM) au Mont-Ngaliema sur les hauteurs de Kinshasa.

En Belgique, le patrimoine congolais est conservé au Musée royal d’Afrique centrale (MRAC), dont 80% des 120 000 pièces ethnographiques viennent du Congo, d’après des experts.

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Une restitution d’objets congolais par la Belgique a eu lieu dans les années 1970 à la demande du dirigeant Mobutu Sese Seko. « A l’époque, pour ne pas perdre la face, les Belges ont parlé de don », affirme le communiqué de la présidence.

En France, autre ancienne colonie qui a la main sur un nombre important d’œuvres pillées, un rapport remis au président Emmanuel Macron il y a un an plaide pour un « restitution rapide ». Son co-auteur, l’économiste sénégalais Felwine Sarr, affirme être la cible d’un « lobby » de la partie adverse: « On nous objecte qu’il n’y aurait pas de musées en Afrique ni de compétences, que le patrimoine y serait en péril ».

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