La Tunisie réduit les subventions au secteur énergétique

La Tunisie a annoncé une réduction des subventions allouées au secteur de l’énergie. Cette mesure a entraîné une hausse de 6,3 % du prix du pétrole.

Mehdi Jomâa a été nommé Premier ministre de la Tunisie fin janvier 2014. © AFP

Mehdi Jomâa a été nommé Premier ministre de la Tunisie fin janvier 2014. © AFP

Publié le 2 juillet 2014 Lecture : 2 minutes.

Le gouvernement tunisien a réduit le mardi 1er juillet les subventions allouées au secteur énergétique, entraînant ainsi une hausse de 6,3% du prix du pétrole. Le prix du sans-plomb est ainsi passé de 1,670 dinars (0,99 dollars) le litre à 1,570 dinars, suite à la mise en oeuvre de cette mesure. La dernière hausse des prix du carburant remontait à mars 2013.

Cette réduction des subventions s’inscrit dans le cadre d’un effort de réduction du déficit public. Les autorités tunisiennes estiment en effet que cette année le déficit des comptes publics devrait atteindre 8% du PIB. Selon le Premier ministre tunisien, le plan de réduction des dépenses devrait permettre de faire baisser le déficit public du pays de 1,5 milliard de dinars en 2014.

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Contestation

En prenant cette décision, Tunis s’expose à une reprise des mouvements de contestations qui l’avait contraint, en janvier dernier, à repousser des hausses des prix dans le secteur de l’énergie et de la taxation des véhicules – pourtant prévues dans le budget 2014. La question des subventions est délicate en Tunisie, en raison notamment de la situation sociale du pays, de la difficile reprise économique et d’un taux de chômage parmi les plus élevés de la région.

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Pour autant, la décision prise par le gouvernement de Mehdi Jomâa répond aussi aux requêtes formulées à plusieurs reprises par les bailleurs de fonds auxquels Tunis fait aujourd’hui appel pour boucler le budget du pays.

Rationalisation des dépenses publiques

La Banque mondiale et le Fonds monétaire international ont notamment insisté sur la nécessité d’une réduction du déficit public et sur la rationalisation des dépenses engagées par l’État. En mars dernier, lors de l’annonce du déblocage d’une aide financière de 225 millions de dollars en faveur du pays, Min Zhu, le directeur général adjoint du FMI avait préconisé « l’adoption de nouvelles mesures budgétaires, la maîtrise de la masse salariale et la réduction des ‘subventions énergétiques régressives’ ». L’appel semble avoir été reçu.

(Avec Reuters)

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