Première découverte de pétrole au large de l’Afrique de l’Est
La compagnie pétrolière australienne PanContinental vient d’annoncer avoir trouvé du pétrole offshore au Kenya. C’est la première découverte confirmée d’or noir au large des côtes est-africaines.
La société australienne PanContinental a annoncé la découverte de pétrole et de gaz offshore dans le bassin de Lamu au large du Kenya. Dans un communiqué [PDF – anglais] publié le 17 juin, la compagnie indique « que le puits Sunbird-1, qu’elle avait foré dans le bloc L10A, avait traversé une colonne de pétrole de 14 mètres, sous une colonne de gaz brut de 30 mètres ».
« La colonne Sunbird-1 est historique », a déclaré Barry Rushworth, le PDG du groupe australien. « C’est même la première découverte de pétrole offshore au large de la côte Est de l’Afrique : de l’Afrique du Sud à la Somalie », a-t-il précisé.
Première preuve
Si le potentiel de la région, en matière d’hydrocarbures offshore, a été confirmé depuis belle lurette par la multiplication de découvertes de gaz au large du Mozambique et de la Tanzanie, jusqu’à présent, la présence de pétrole en eaux profondes dans la région n’était que supputée. Comme le rappelle à Jeune Afrique Oni Dolapo, responsable du département énergie et hydrocarbures chez Ecobank Research, « en 2010, Anadarko avait mis à jour des dépôts pétroliers sur le puits Ironclad-1 au large du Mozambique. Mais ceux-ci n’étaient pas viables commercialement. Aussi, l’annonce de PanContinental est donc la première véritable preuve qu’on reçoit de la présence de pétrole au large des côtes du Kenya et de l’Afrique de l’Est en général. »
Lire aussi :
Kenya : un forage encourageant…et décevant
Kenya : Tullow confirme ses bons résultats
Dossier pétrole : pactole en vue en Afrique de l’Ouest
Cette annonce devrait inciter les compagnies pétrolières à poursuivre leur activité de forage dans la région, s’enthousiasme la compagnie australienne. « Nous pensons que cette découverte prometteuse ne manquera pas d’aviver l’intérêt des compagnies pour l’exploration offshore au Kenya », a déclaré Barry Rushworth, dont la société détient une participation de 18,75% dans la co-entreprise qui explore le bloc L10A, avec la multinationale britannique BG Group (50%) et la société thaïlandaise PTT Exploration and Production (31,25%).
Tests supplémentaires
« Il est clair que des analyses plus approfondies et des tests supplémentaires seront nécessaires pour évaluer la qualité et l’importance de la cette découverte, tempère Oni Dolapo. Mais cette annonce pourrait amener d’autres producteurs indépendants qui – à l’instar de Tullow Oil – se sont confinés à l’exploration onshore en Afrique de l’Est alors qu’ils développent des projets en eaux profondes en Afrique de l’Ouest, à revoir leur stratégie. »
L'éco du jour.
Chaque jour, recevez par e-mail l'essentiel de l'actualité économique.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus – Économie & Entreprises
- La Côte d’Ivoire, plus gros importateur de vin d’Afrique et cible des producteurs ...
- Au Maroc, l’UM6P se voit déjà en MIT
- Aérien : pourquoi se déplacer en Afrique coûte-t-il si cher ?
- Côte d’Ivoire : pour booster ses réseaux de transports, Abidjan a un plan
- La stratégie de Teyliom pour redessiner Abidjan