« Le Monde » et le Maroc

Publié le 24 avril 2003 Lecture : 2 minutes.

Mohammed Nabil Ben Abdallah, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement marocain, nous a adressé la mise au point suivante, dont nous publions ci-dessous l’essentiel :
« Connaissant et appréciant la qualité éditoriale de votre journal et sa volonté d’être au plus près de la vérité, je me permets de vous faire parvenir les éclaircissements suivants :
« Dans votre n° 2205, sous le titre « Maroc, qui a peur du Monde ? » (rubrique Confidentiel, p. 6), vous présentez une version des faits pour le moins inexacte. J’aimerais vous préciser, tout d’abord, que Sa Majesté le roi Mohammed VI n’a jamais entretenu de relations avec M. Jean-Marie Colombani, contrairement à ce que vous affirmez.
« D’autre part, la gestion de tutelle, sur le plan réglementaire, technique et législatif, du secteur de la presse au Maroc relève directement du gouvernement et de son ministre de la Communication, comme dans tous les pays démocratiques.
« Il convient de vous rappeler également que, le 18 février, M. Jean-Marie Colombani, directeur du journal Le Monde, a écrit au ministre de la Communication pour lui faire part de son souhait d’imprimer et de vendre sa publication au Maroc en même temps qu’à Paris, au prix attractif de 5 dirhams, au lieu de 10 dirhams, afin, ajoutait-il, de le rendre plus accessible au lecteur marocain.
« Sans attendre le résultat de ces démarches, ni la réponse officielle, le quotidien français a fixé unilatéralement la date de lancement au 14 avril 2003 et a fait parvenir à quatre cents personnalités un bristol d’invitation pour marquer l’événement. Cette initiative, vous en conviendrez, est pour le moins hâtive.
« Le Maroc est un État qui s’inscrit clairement dans le respect de la loi et des convenances et ne peut en aucun cas apprécier cette démarche. » s

NDLR : Dont acte. Précisons néanmoins, sans entrer dans le fond de ce différend, que le projet d’imprimer Le Monde au Maroc – et les contrats informels en ce sens conclus entre la direction du quotidien et les autorités du royaume – est bien antérieur au 18 février 2003. Et que le retard (bureaucratique ?) pris par le ministère de la Communication pour accorder son visa ne signifie en rien que ce projet soit remis en cause.

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