Présidentielle en Algérie : le sort des détenus d’opinion embarrasse les candidats

Depuis le lancement de la campagne présidentielle, le nombre d’arrestations s’affole à travers le pays, avec près de 300 personnes interpellées. Amnistie, grâce, libération… Les candidats sont divisés sur l’opportunité de poursuivre les procédures judiciaires engagées à leur encontre.

Des Algériens demandant la libération des centaines de manifestants arrêtés au cours des derniers mois, vendredi 22 novembre à Alger. © Fateh Guidoum/AP/SIPA

Des Algériens demandant la libération des centaines de manifestants arrêtés au cours des derniers mois, vendredi 22 novembre à Alger. © Fateh Guidoum/AP/SIPA

Publié le 29 novembre 2019 Lecture : 4 minutes.

À Tlemcen, dans l’ouest du pays, Ali Benflis ouvre son premier meeting de campagne dans une salle à moitié vide. À l’extérieur, des manifestants hostiles à sa venue et à l’élection du 12 décembre tentent de faire entendre leurs voix. Certains sont interpellés. Quatre d’entre eux seront condamnés à dix-huit mois de prison ferme, pour incitation à attroupement et entrave à la mission de l’Autorité nationale indépendante des élections (Anie).

Autre décor, même contestation. À Bab El Oued, quartier populaire du centre d’Alger, deux jeunes ayant participé à une manifestation nocturne dans la capitale – Yacine Elouareth et Toufik Karfa – ont eux aussi été condamnés à un an de prison ferme pour incitation à attroupement et attroupement non armé. Face à un compteur qui s’affole, certains candidats à l’élection présidentielle optent pour le silence, quand d’autres promettent la libération ou la grâce.

Bien s’informer, mieux décider

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