La pneumopathie fragilise la croissance
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L’épidémie de pneumonie atypique est une menace pour le dynamisme économique asiatique : annulation de manifestations internationales, agences de voyages spécialisées au bord de la faillite, chute de la fréquentation des lignes aériennes… Des études tentent de quantifier le phénomène. Même si certaines « ont un caractère spéculatif, estime Pascal Blanqué, économiste en chef au Crédit agricole. L’épidémie est surtout un facteur additionnel dans une phase de récession industrielle. »
Si la Chine est le pays le plus touché, son économie très diversifiée la rend mieux armée pour résister. Crédit agricole-Indosuez (CAI) table sur une baisse de la croissance de 0,3 point, à 7,3 % en 2003. Plus fragilisé, Hong Kong verrait sa croissance baisser de un point, à 2 %. « La seule chose qui marchait bien, c’était le tourisme en provenance de la Chine. Or il est touché, tout comme le commerce », commente Gilles Guiheux, du Centre d’études français sur la Chine contemporaine. Autre pays fortement touché, Singapour enregistrerait un ralentissement de la croissance entre un demi et un point.
Mais tous ces chiffres reposent sur une hypothèse : une durée limitée de l’épidémie. « Si elle est maîtrisée dans quelques jours, l’impact sur l’activité aura été de deux mois », explique Jean-Pierre Verbiest, économiste en chef adjoint de la Banque asiatique de développement. Mais au CAI, certains n’écartent pas une « deuxième vague de révisions à la baisse ».
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