IZF fait peau neuve

Publié le 24 avril 2003 Lecture : 2 minutes.

Plus de 13 000 visiteurs par jour, 8 000 pages à consulter : le site Internet « Investir en zone franc » (www.izf.net) a bien grandi depuis sa création en octobre 1998. Les informations qu’il offre – gratuitement – sur les conditions d’investissement dans les quatorze pays de la zone franc ont rapidement séduit entrepreneurs, journalistes et étudiants en quête de données précises sur l’économie de ces pays.
Parti d’une initiative du ministère français des Affaires étrangères dans le cadre de la coopération avec l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) et la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), il est temps qu’IZF passe entièrement aux mains de l’Afrique, estime aujourd’hui Paris. Sa réalisation est déjà assurée par un webmaster basé à Ouagadougou (Burkina), et son comité de pilotage présidé par Frédéric Korsaga, chargé des politiques économiques à l’Uemoa. Mais son financement (entre 300 000 et 400 000 euros par an) était jusqu’à présent assuré par un Fonds de solidarité prioritaire (FSP) français. Or IZF n’a pas de statut qui lui permette d’exister en dehors du cadre de la coopération, pour éditer des factures et payer des salaires.
Cette lacune devrait être comblée d’ici à six mois. En marge de la réunion des ministres des Finances de la zone franc, qui se tenait au Niger le 8 avril, le comité de pilotage du site a dessiné les contours d’une nouvelle entité juridique. IZF va devenir une association panafricaine, à but non lucratif et de droit burkinabè. « Elle possédera notamment une assemblée générale, un bureau et une structure technique, explique Frédéric Korsaga. Nous allons proposer un texte plus simple d’ici à la prochaine réunion des ministres de la zone franc, en septembre. L’association sera alternativement dirigée par la commission de l’Uemoa et par le secrétariat exécutif de la Cemac. »
La réorganisation d’IZF n’est pas aisée. Aujourd’hui, six correspondants locaux sont chargés de mettre à jour les informations concernant les quatorze pays de la zone. Ils dépendent des missions économiques françaises, mais puisque Paris cherche à se désengager, il faut recruter davantage de journalistes, analystes, économistes ou chercheurs qui travailleront de manière autonome dès 2004.
À terme, l’association espère recueillir des fonds venant de sociétés privés. Encore faut-il que le site s’améliore et leur propose des services spécialisés. La création d’un « Espace entreprises » a ouvert la voie à une refonte de l’interface. Une rationalisation difficile, selon les responsables du Centre français du commerce extérieur (CFCE) chargés de la réorganisation d’IZF. Mais qui pourrait se révéler fructueuse.

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