Alexandre de Juniac (Iata) : « Le ciel africain doit faire confiance aux forces du marché ! »
À l’aune des expériences de libéralisation du secteur ailleurs dans le monde, le directeur général de la très puissante association mondiale des compagnies aériennes invite les États africains à accélérer la mise en place du Ciel unique.
![Alexandre de Juniac, directeur général de la Iata (association internationale du transport aérien © International Transport Forum](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2019/12/03/alex-de-juniac.jpg)
Alexandre de Juniac, directeur général de la Iata (association internationale du transport aérien © International Transport Forum
Dans le salon d’un grand hôtel mauricien, privatisé pour l’occasion, Alexandre de Juniac, directeur général de l’Association internationale du transport aérien (Iata), recevait ses interlocuteurs le 11 novembre dernier, en marge de la 51e assemblée générale de l’Association des compagnies aériennes africaines (Afraa).
L’occasion pour l’ancien PDG d’Air France-KLM de discuter à bâtons rompus avec Jeune Afrique de la mise en place du Marché unique du transport aérien africain (Mutaa), à l’aune des expériences de libéralisation sur les autres continents, et de bousculer quelques idées reçues. Extraits.
Jeune Afrique : Comment jugez-vous de l’avancée du Mutaa ?
Alexandre de Juniac : Elle pourrait être plus rapide. L’ouverture du marché ne date pas d’hier ni d’avant-hier, mais de la Déclaration de Yamoussoukro, donc d’il y a trente ans. Nous avons connu ces mêmes blocages protectionnistes lors de la dérégulation du ciel européen. Qu’on avance enfin !
Vous êtes favorable à la libéralisation du ciel…
Grâce à elle, partout dans le monde, le trafic a explosé. Et le passager en général a pu voyager pour beaucoup moins cher vers beaucoup plus de destinations.
… mais ne pensez-vous pas qu’en Afrique, cela favorisera les plus gros, et en l’occurrence Ethiopian Airlines ?
Bien s’informer, mieux décider
Abonnez-vous pour lire la suite et accéder à tous nos articles
![Image](/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=137,height=137,fit=cover/build/2023/images/poool-illustration.png)
Les plus lus
- Plus de jeunes et plus de femmes : pourquoi le Maroc reste le fer de lance de la bancarisation en Afrique
- Grand Inga : pourquoi le plus grand projet électrique au monde fait encore rêver le Sud global
- Pourquoi le chinois CNPC lève le pied au Niger
- Code minier au Burkina Faso : ce qu’il faut retenir de la réforme surprise d’Ibrahim Traoré
- Comment Paul Biya replace la SNI, capital-développeur public, au centre du jeu