Singapour passe devant

Selon un rapport du Forum de Davos, la ville-État est désormais « le pays le plus branché ».

Publié le 22 mars 2005 Lecture : 2 minutes.

Pour le Forum économique mondial de Davos, aucun doute possible : les technologies de l’information contribuent largement au développement des échanges, à la mondialisation et à la croissance économique. « Sans Internet, pas de salut ! » serait même tentée de proclamer l’institution implantée dans les alpages suisses et qui vient de publier un rapport sur la question*. Politiques gouvernementales, législations sur les télécoms, pénétration et utilisation d’Internet, nombre d’ordinateurs par habitant… tels sont les critères pris en compte pour établir un classement de 104 pays.
« Singapour est le pays le plus branché », les États-Unis chutent de la première à la cinquième place, et les pays nordiques figurent parmi les premiers de la classe. Quant à l’Afrique, malgré quelques exemples encourageants, elle peine à combler le fossé numérique Nord-Sud.
« Singapour a été capable, sur une courte période, de faire d’énormes progrès dans l’installation des technologies de l’information », estime les rédacteurs du rapport. De fait, 80 % de la population est connectée à Internet, le gouvernement propose 1 600 services accessibles sur la Toile, et les formations scientifiques dans les écoles sont parmi les plus performantes. En Asie, Taiwan, l’Inde, la Chine et la Corée du Sud font preuve du même dynamisme. En Europe, l’Islande, la Finlande et le Danemark ont effectué ces dernières années un « véritable bond technologique » qui a particulièrement profité au monde des affaires. Cette montée en puissance nordique explique d’ailleurs les moins bonnes performances américaines, même si le rapport constate l’excellence de la formation outre-Atlantique.
Le tableau est en revanche beaucoup plus morose en Afrique. Hormis la Tunisie, l’Afrique du Sud, Maurice et le Botswana (les seuls pays figurant dans les cinquante premières places), le continent n’a pas encore rattrapé son retard. Seul 1 Africain sur 1 000 dispose d’un ordinateur et 1 sur 5 000 utilise Internet (contre 1 sur 6 en Europe et en Amérique du Nord). L’Afrique, qui rassemble 13 % de la population mondiale, ne compte que 1 % d’internautes. Ce fossé est évidemment un frein au développement en ces temps de globalisation économique.
Pour remédier à cette situation, un Fonds de solidarité numérique (FSN) a été inauguré le 14 mars à Genève, avec, à la clé, la création d’une agence chargée de collecter de l’argent pour financer l’achat d’équipements. Les États, les collectivités locales et même le secteur privé sont appelés à apporter leur contribution, à hauteur de 1 % de leur chiffre d’affaires, sur la base du volontariat. Cette initiative est l’oeuvre du Sommet mondial sur la société de l’information (SMSI). Le premier s’est déroulé sur les bords du lac Léman, en décembre 2003. Le prochain aura lieu à Tunis, en novembre 2005.

* Version anglaise disponible sur le site du Forum mondial économique de Davos : www.weforum.org

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