Afrique du Sud : le régulateur des télécoms donne deux mois aux opérateurs pour baisser le prix des données internet

L’autorité sud-africaine de régulation de la concurrence a ordonné aux opérateurs mobiles tels que Vodacom et MTN de baisser leurs prix d’ici à deux mois, sous peine de poursuites pour cause de surfacturation.

Un usager consultant son smartphone (image d’illustration). © Sylvain Cherkaoui pour JA

Un usager consultant son smartphone (image d’illustration). © Sylvain Cherkaoui pour JA

Publié le 3 décembre 2019 Lecture : 1 minute.

Le coût élevé des données internet avait déjà suscité les protestations des usagers, qui avaient lancé une campagne sur Twitter sous le hashtag #les donnéesdoiventbaisser (DataMustFall). Les parlementaires s’étaient également penchés sur la question en menant des auditions.

Alors, l’autorité sud-africaine de régulation de la concurrence a indiqué lundi 2 décembre que les opérateurs de télécoms mobiles surfacturaient les données internet et enjoint les principaux, Vodacom et MTN, de baisser les prix d’ici à deux mois sous peine de poursuites.

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Surfacturation

Après plus de deux ans d’une enquête menée à la suite de plaintes d’utilisateurs sur les coûts prohibitifs des données internet, la Commission de la concurrence a conclu, dans un communiqué, que les prix sont « trop élevés » dans le pays. Elle a souligné que les grands opérateurs tels Vodacom et MTN facturent plus cher les services internet en Afrique du Sud que sur leurs autres marchés.

Après avoir accusé ces opérateurs « de suivre une stratégie de marketing marquée par les abus, la discrimination et la cloisonnement (des marchés) en vue d’augmenter leurs marges » de profit, le régulateur leur a ordonné de baisser les prix dans les deux mois, notamment pour les forfaits mensuels prépayés. « Il y a une possibilité de réduction de prix de l’ordre de 30 à 50 % », a-t-il souligné.

Si ces opérateurs ne procèdent pas aux changements nécessaires dans les délais fixés, ils seront poursuivis pour infraction au droit de la concurrence, conclut la commission.

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