À Dakar, six chefs d’État africains contestent le consensus de Washington face au FMI
Six chefs d’État ouest-africains ont soutenu qu’il n’y aura pas de développement si le FMI, la Banque mondiale et l’OCDE ne révisent pas leurs analyses macro-économiques sur leurs pays.
C’est une petite révolution qui s’est produite lundi 2 décembre à Dakar à l’occasion du colloque « Développement durable et dette soutenable, trouver le juste équilibre » organisé par le Sénégal, le Fonds monétaire international (FMI), l’ONU et le Cercle français des économistes.
D’une seule voix et sans langue de bois, six chefs d’États ouest-africains ont dit leurs griefs à l’égard des règles que leur imposent les institutions multilatérales, au premier rang desquelles le FMI, en matière de déficits et de dette publique.
Ce qui nous handicape, ce sont les préjugés qui renchérissent le taux de nos emprunts
« Certes, notre endettement atteint 55 % de notre PIB, mais la moyenne mondiale est à 225 % », a ironisé Macky Sall, le président sénégalais : « Le risque de notre dette n’est pas plus élevé que dans les autres régions du monde. Ce qui nous handicape, ce sont les préjugés qui renchérissent le taux de nos emprunts. Est-il juste d’appliquer à nos pays où tout est à faire les mêmes critères qu’aux pays qui ont achevé leur accumulation de capital ? », a-t-il pourfendu.
Niger, Bénin, Togo, Burkina Faso, Côte d’Ivoire et Sénégal unis face au FMI
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