Mille titres à L’Aube

Publié le 22 mars 2005 Lecture : 1 minute.

En 2000, contre toute attente, le Nobel de littérature était décerné à un écrivain chinois exilé en France, Gao Xingjian, connu d’une poignée d’initiés. Véritable jackpot pour son éditeur, L’Aube, petite maison installée dans le Vaucluse, à plus de 800 km de Paris, ce prix est venu consacrer le travail d’une équipe guidée par l’amour de la belle littérature et la défense de la pensée libre.
Dix-huit ans après sa création, L’Aube célèbre la parution de son millième titre, À nos 20 ans, du Vietnamien Nguyên Huy Thiêp, en publiant un opuscule titré Histoire(s) d’Aube, destiné aux professionnels. Alors que le monde de l’édition est réputé pour son opacité, on ne peut que féliciter le souci des animateurs de cette maison d’afficher la plus grande transparence. On apprend par exemple que l’auteur le plus vendu depuis 1987 est Gao Xingjian, dont les romans, La Montagne de l’âme en tête, se sont vendus à 434 131 exemplaires. Derrière vient l’ancien président tchèque Vaclav Havel, avec 49 991 exemplaires.
Au-delà des chiffres, L’Aube se distingue par son éclectisme. Dans son catalogue, on relève les noms des écrivains Wei-Wei (Chine), Spôjmaï Zariäb (Afghanistan), Maïssa Bey (Algérie), ceux de chercheurs ou essayistes tels que Pierre Bourdieu, Jacques Derrida, Edgar Morin ou encore Boris Cyrulnik. Sans oublier le dernier ouvrage de l’historien burkinabè Joseph Ki-Zerbo, À quand l’Afrique ? L’islam y est également bien présent, avec au moins trois auteurs d’envergure : Salah Stétié (Jésus et les poètes d’islam), Mohamed Talbi (Plaidoyer pour un islam moderne, réédité en poche) et Youssef Seddik (Nous n’avons jamais lu le Coran et Le Coran, autre lecture, autre traduction).

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