Les droits du consommateur marocain
La Journée mondiale des droits du consommateur, fêtée annuellement le 15 mars, trouve son origine dans la déclaration faite au Congrès par le président John F. Kennedy, le 15 mars 1962 : « Les consommateurs sont le groupe économique le plus important et le moins entendu. […] Ils ont droit à la sécurité, à être informés, le droit de choisir et d’être entendus. » Dans les pays industrialisés, le mouvement de défense du consommateur est désormais tellement ancré dans la société qu’il joue un véritable rôle de contre-pouvoir, et dispose de nombreux moyens de pression comme le lobbying, le boycottage ou le recours en justice.
Rien de tel au Maroc. Bien qu’on y dénombre aujourd’hui une trentaine d’associations consuméristes, celles-ci manquent de moyens financiers et d’expertise. Au cours de l’année 2004, le ministère du Commerce et de l’Industrie, prenant la mesure du problème, a envoyé des associations s’inspirer des expériences étrangères en la matière. Par ailleurs, ce même ministère a élaboré un nouveau projet de loi sur la protection du consommateur qui devrait être entériné par le gouvernement. Les mesures annoncées le 15 mars permettront notamment de régir la relation entre les fournisseurs de biens ou de services et les consommateurs, de garantir à ces derniers une information claire et objective sur les produits (prix, composition, caractéristiques, etc.), et de sanctionner les fraudes et les abus.
Au royaume de l’informel, des filières parallèles, des risques alimentaires et des catastrophes sanitaires, l’entrée en vigueur de cette loi est attendue avec impatience. Pour que le Marocain ne soit plus réduit aux trois premières lettres de son statut de consommateur…
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