Le grand bluff bushien

Publié le 21 mars 2005 Lecture : 1 minute.

La connaissance que les Américains ont de l’islam radical reste primaire et superficielle. L’administration Bush n’a lancé aucune recherche d’une ampleur comparable à ce qui avait été fait pour l’Union soviétique du temps de Truman, Kennedy ou Nixon. L’Amérique s’enorgueillissait jadis de tenir la communauté internationale informée de tout ce qui concernait le contrôle des armements. Du coup, celle-ci participait à l’endiguement de l’Union soviétique. Rien de tel aujourd’hui avec les problèmes liés au terrorisme. Il fut un temps où certains dirigeants étrangers avaient leur mot à dire sur la politique étrangère américaine. Ce temps est révolu : les objurgations d’un Tony Blair restent sans grand effet sur Bush. Et ne parlons pas des dirigeants français, allemands, russes, chinois ou japonais. Du coup, les alliances traditionnelles du pays sont en péril. Cela n’empêche pas un chercheur aussi distingué que John Lewis Gaddis d’expliquer que Bush doit s’efforcer de devenir un nouveau Bismarck [1815-1898], le chancelier allemand qui estimait que « la force prime le droit » ! […]

Dans le passé, il est arrivé que les talents de certains présidents américains soient exagérés par leurs thuriféraires. Mais on était encore loin des véritables mythes édifiés autour de l’actuel chef de l’exécutif. Pourtant, à Washington et ailleurs, certains ne cachent pas les doutes que leur inspire le bilan de son premier mandat. Et les prévisions pour le second ne sont guère plus encourageantes. Bush empruntera peut-être un jour des chemins différents de ceux du passé, mais tout indique qu’il persistera dans ses visions messianiques.

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