… Et aussi
Publié le 22 mars 2005 Lecture : 1 minute.
Mahaleo, de César Paes et Raymond Rajaonarivelo (sorti à Paris le 16 mars)
Les sept membres du groupe musical des Mahaleo, après trente ans de succès à Madagascar, continuent à vivre une aventure peu banale. À la pointe du combat pour libérer le pays de son régime néocolonial dès 1972, ces artistes ont tous décidé de rester en marge du show business et de se mettre au service du développement à travers leurs professions (médecin, sociologue, député, conseiller d’une ONG…). Quand ils se retrouvent pour une tournée ou un concert, par exemple à l’occasion de la dernière campagne présidentielle, ils se retrouvent immédiatement à l’unisson – entre eux et avec toute la population. Un documentaire sans prétention sur des musiciens qui allient talent, simplicité et conscience politique. Et un portrait en creux de la Grande Île, si rare au cinéma.
Million dollar baby, de Clint Eastwood (sortie à Paris le 23 mars)
Multi-oscarisé, porté aux nues par la critique américaine et européenne, le dernier Clint Eastwood est un film beau et intense, même s’il n’est peut-être pas nécessaire de crier au chef-d’oeuvre pour pouvoir apprécier ce mélodrame vraiment très très mélo. Il raconte comment un vieil entraîneur de boxe à la psyché compliquée (joué par le cinéaste lui-même) accepte de prendre sous son aile une jeune femme têtue (excellente Hillary Swanks), qui a décidé, envers et contre tout, que seul le noble art pouvait lui permettre de se réaliser. À force de volonté et grâce à l’appui de son mentor, elle vole de succès en succès, jusqu’au combat de trop. Se succèdent l’accident, la paralysie, la demande pressante d’euthanasie. De quoi risquer un excès de pathos, mais le tout est heureusement filmé sans effets, avec sensibilité et talent. À noter, dans un second rôle d’ancien pugiliste à la fin de carrière également tragique, un remarquable Morgan Freeman.
