Nord du Cameroun : les corps de trois villageois enlevés par Boko Haram retrouvés décapités

Les corps de trois villageois kidnappés avec une femme vendredi, dans l’extrême-nord du Cameroun, par le groupe jihadiste nigérian Boko Haram, ont été retrouvés décapités.

Des membres de la coalition régionale contre Boko Haram près de la ville de Fotokol, dans l’extrême nord du Cameroun, le 19 février 2015 (photo d’illustration). © Edwin Kindzeka Moki/AP/SIPA

Des membres de la coalition régionale contre Boko Haram près de la ville de Fotokol, dans l’extrême nord du Cameroun, le 19 février 2015 (photo d’illustration). © Edwin Kindzeka Moki/AP/SIPA

Publié le 8 décembre 2019 Lecture : 2 minutes.

Les victimes étaient des habitants du village de Tolkomari, situé dans l’arrondissement de Kolofata, à environ 10 km de la frontière avec le Nigeria et son État de Borno, le fief historique de Boko Haram. Les membres de Boko Haram multiplient les attaques meurtrières et enlèvements dans cette région située aux confins de quatre pays – Nigeria, Niger, Cameroun et Tchad – où ils sont très actifs.

« Les dépouilles de trois hommes, décapités, appartenant à un groupe de personnes kidnappées vendredi à Tolkomari, ont été retrouvées samedi dans la brousse, aux environs de ce village », a déclaré dimanche un haut responsable camerounais de l’administration locale, qui a requis l’anonymat et attribue ces meurtres au groupe jihadiste nigérian.

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C’est au cours d’une battue organisée par la Force Multinationale Mixte (FMM) de lutte contre Boko Haram, une force composée de militaires du Bénin, du Nigeria, du Niger, du Cameroun et du Tchad, que les victimes ont été retrouvées.

« La FMM a été aidée dans ses recherches par des villageois qui font face aux attaques régulières de Boko Haram et connaissent mieux les lieux » le groupe opère, a assuré un autre responsable local, confirmant la découverte macabre. La villageoise enlevée vendredi en même temps que les trois hommes est en revanche toujours recherchée.

17 jeunes kidnappés mercredi soir

Le village, comme cette partie de l’extrême-nord camerounais, est peuplé à 90 % de musulmans, de l’ethnie Bornoua, comme leurs voisins immédiats du Borno au Nigeria, selon les responsables locaux. Dans cette région, Boko Haram se livre souvent à des enlèvements contre rançon, ou bien pour enrôler des jeunes.

Mercredi soir, 17 jeunes camerounais, garçons et filles de 11 à 20 ans, ont été kidnappés par Boko Haram à une soixantaine de kilomètres au sud, à Mbreche, près de Maroua, le chef-lieu de la région camerounaise de l’Extrême-Nord. L’armée camerounaise s’est lancée, depuis, dans des recherches restées vaines à ce jour.

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Depuis 2014, le Cameroun a dénombré près de 13 000 attaques de Boko Haram sur son territoire, qui ont fait « plusieurs milliers » de morts, selon Yaoundé. Ces violences ont forcé plus de 250 000 personnes à fuir leur domicile, et provoqué un afflux de 60 000 réfugiés nigérians.

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