Corruption en Algérie : pourquoi Abdeslam Bouchouareb a écopé de la plus lourde peine
L’ex-ministre de l’Industrie Abdeslam Bouchouareb est le haut responsable qui a été condamné à la plus lourde peine, vingt ans de prison, dans le procès anti-corruption inédit dont le verdict a été prononcé mardi 10 décembre. Pour quelles raisons a-t-il été plus sévèrement puni que d’autres, comme les ex-Premiers ministres Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal ?
![L’ex-ministre algérien de l’Industrie et des mines, Abdeslam Bouchouareb. © YouTube/Radio Algérienne](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2019/12/10/bouchouareb.png)
L’ex-ministre algérien de l’Industrie et des mines, Abdeslam Bouchouareb. © YouTube/Radio Algérienne
Qui l’eut cru, en février 2019, au moment où ces hommes s’apprêtaient à faire réélire le président Bouteflika pour un cinquième mandat ? Le tribunal de Sidi M’Hamed, à Alger, a rendu ce mardi 4 décembre son verdict dans les affaires des usines de montages automobiles et du financement de la campagne électorale du candidat Bouteflika.
Et si les ex-Premiers ministres Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal ont été condamnés respectivement à 15 et 12 ans de prison ferme, c’est l’ancien ministre de l’Industrie Abdeslam Bouchouareb qui a écopé de la plus lourde peine, avec vingt ans d’emprisonnement.
La justice algérienne a lancé un mandat d’arrêt contre celui, en fuite à l’étranger, qui était jugé par contumace. Depuis près d’une semaine, ce dernier était en effet l’élément central de ce premier grand procès impliquant de hauts responsables du régime Bouteflika – et qui devrait être suivi par d’autres jugements dans les prochaines semaines.
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