Saadi Kadhafi ambassadeur ?

Le fils du « Guide » prêt à abandonner le football pour la diplomatie.

Publié le 21 février 2005 Lecture : 2 minutes.

Le football mène à tout, à condition d’en sortir. Surtout lorsqu’on s’appelle Saadi Kadhafi. Le fils du « Guide » libyen n’a jamais fait autre chose que jouer au football. Mais, à la faveur d’une visite en Australie durant la première quinzaine de février, il a fait des déclarations dont on peut conclure qu’il est à la veille de décrocher et de se reconvertir… dans la diplomatie. Le colonel le lui a demandé. « Mon père ne voulait pas que je sois footballeur, commente le troisième fils du « Guide » libyen. Il considère que je vaux mieux que cela, et que je devrais occuper une meilleure position. »
Ses amis lui ont donné le même conseil. Il s’est notamment ouvert du sujet à Zeljko Kalac, le gardien de but australien de Pérouse, le seul de l’équipe avec qui il puisse baragouiner en anglais. « Un soir, j’ai demandé à Kalac ce que je devrais faire, et il m’a répondu : rentre dans ton pays », a confié Saadi aux journaux australiens. Ses performances au sein du club de série B du centre de l’Italie, où il a passé la plupart du temps sur les bancs de touche, sont loin d’être concluantes. D’après un sondage d’une télévision locale, le public italien le classe parmi les plus mauvais joueurs du Calcio.
Il aimerait bien continuer à taper dans le ballon rond, mais il souffre de problèmes de santé. Début février, celui qui est aussi président de la Fédération libyenne de football a été empêché de jouer à son poste traditionnel de buteur au sein de l’équipe nationale en Australie, où elle a disputé des matchs amicaux et s’est préparée pendant douze jours aux éliminatoires africaines de la Coupe du monde. Âgé de 31 ans, Saadi est désormais incapable de faire du jogging ou de tenir assis sur une chaise plus d’une heure à la suite d’une arthroscopie. Il est apparemment perdu pour le football professionnel. Mais que pourrait-il faire d’autre ? « Peut-être serai-je ambassadeur auprès des États-Unis », répond-il.
À défaut de briller sur le terrain sportif, n’a-t-il d’ailleurs pas transformé son voyage australien en exercice diplomatique ? Il a en effet rencontré le ministre australien des Affaires étrangères, Alexander Downer, ainsi que celui du Commerce, Mark Vaile, pour discuter des relations entre les deux pays et imaginer le développement de leurs échanges économiques.

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