Génocide des Rohingyas : comment la Gambie a saisi la justice internationale contre le Myanmar
La Gambie a porté plainte contre le Myanmar (ex-Birmanie) auprès de la Cour internationale de justice. Dans son viseur, les crimes commis par l’armée nationale à partir d’août 2017 contre la minorité musulmane. Un coup juridique surprenant soutenu par l’Organisation de la coopération islamique (OCI).
« C’est un honneur de m’adresser à vous en tant qu’agent de la République de Gambie, au sujet de notre différend avec le Myanmar », débute le ministre gambien de la Justice, Abubacarr Tambadou. Le 10 décembre, il prend la parole devant le président et les 15 juges de la Cour internationale de justice dans la salle du Peace Palace, à la Haye. À sa gauche, le visage crispé, la prix Nobel de la paix Aung San Suu Kyi. La dirigeante birmane est venue représenter son pays, le Myanmar, accusé par la Gambie de multiples violations de la Convention sur la prévention et la répression du crime de génocide de 1948, pour des exactions commises contre la communauté Rohingya.
Dans le viseur de Banjul, les crimes commis par l’armée nationale à partir d’août 2017 contre la minorité ethnique musulmane, forçant plus de 740 000 personnes à fuir jusqu’au Bangladesh voisin. Une politique concertée et préparée par le gouvernement birman, selon la Gambie.
Les histoires déchirantes que j’ai entendues là-bas ont réveillé chez moi le souvenir des victimes du génocide rwandais
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