Moins de prélèvements, plus de croissance

Du moins pour les nouveaux membres de l’Union européenne.

Publié le 23 février 2005 Lecture : 1 minute.

Les publications d’Eurostat pour 2003 mettent à mal le modèle keynésien de redistribution, du moins en ce qui concerne les nouveaux membres de l’Union européenne (UE). Ces statistiques font en effet apparaître une corrélation entre la faiblesse des prélèvements obligatoires et la vigueur de la croissance. Avec l’une des plus faibles ponctions fiscales en Europe (30,9 % de son PIB), la Slovaquie affiche un des plus forts taux de croissance (4 %). Idem pour les Tchèques et les Polonais.
Inversement, la France et l’Allemagne, où la pression fiscale est beaucoup plus lourde (45,7 % et 41,7 %), voient leur taux de croissance stagner, 0,5 % pour la France, sinon reculer, – 0,1 % pour l’Allemagne. Avec un taux de prélèvements plus bas (37,1 %), la Grande-Bretagne connaît une croissance honorable (2,2 %). Mais si Londres privilégie la baisse de l’impôt sur le revenu des particuliers, les nouveaux États membres de l’UE ont opté pour un allégement de l’impôt sur les sociétés. Ces pays s’inspirent du dumping fiscal et social cher à l’Irlande : avec un impôt sur les sociétés de 10 %, celle-ci a su attirer les investisseurs étrangers, d’où sa très forte croissance.

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