[Édito] Gabon : question de confiance
Le Gabon a besoin de retrouver la foi en ses hommes et en ses institutions. Saura-t-il retrouver l’optimisme qui mène au succès ?
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Georges Dougueli
Journaliste spécialisé sur l’Afrique subsaharienne, il s’occupe particulièrement de l’Afrique centrale, de l’Union africaine et de la diversité en France. Il se passionne notamment pour les grands reportages et les coulisses de la politique.
Publié le 16 décembre 2019 Lecture : 3 minutes.
Gabon : enfin la relance ?
Si les récents remaniements au sein du cabinet présidentiel et du gouvernement ont inquiété les uns et déconcerté les autres, ils ont aussi et surtout clarifié la situation au sommet de l’État : un an après son AVC, Ali Bongo Ondimba est bel et bien de retour aux commandes de l’exécutif et dicte le tempo.
La notion de confiance renvoie à l’idée que l’on peut se fier à quelqu’un ou à quelque chose. Appliquée à la gouvernance d’un pays, elle se traduit par la foi dans les institutions et dans les hommes qui en sont les garants. La confiance est une valeur difficile à obtenir et très facile à perdre. Ses corollaires sont la prévisibilité, la fiabilité, l’assurance ; ses antonymes, le doute, la défiance…
Un pays qui doute perd confiance en lui et hypothèque son développement. Le Gabon a-t-il perdu la foi en ses hommes et en ses institutions ? Et, s’il perd confiance en lui-même, peut-il encore mériter celle de ses partenaires ? Si la réponse à ces questions n’est pas aisée, il faudrait être aveugle, en revanche, pour ne pas voir que le doute s’est insinué partout.
Une partie des Gabonais s’interrogent sur la capacité du président de la République, qui se relève d’un AVC, à remplir convenablement sa fonction. Et ce alors qu’il a recouvré de manière spectaculaire l’essentiel de ses moyens physiques. On doute aussi, à raison, de la loyauté de ses proches collaborateurs.
La chute de Brice Laccruche Alihanga
Les couloirs du palais bruissent encore de la chute de Brice Laccruche Alihanga, tombé de son piédestal, débarqué début novembre de la direction du cabinet président, pour se retrouver en prison après un intermède de quelques jours au gouvernement. Au minimum le président admet-il avoir été trahi par son éminence grise.
Bien s’informer, mieux décider
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Si les récents remaniements au sein du cabinet présidentiel et du gouvernement ont inquiété les uns et déconcerté les autres, ils ont aussi et surtout clarifié la situation au sommet de l’État : un an après son AVC, Ali Bongo Ondimba est bel et bien de retour aux commandes de l’exécutif et dicte le tempo.
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