[Chronique] Eudoxie Yao : safari de clichés au Burkina Faso

Les Burkinabè sont offusqués : le fessier surdimensionné d’Eudoxie Yao a effleuré leur drapeau, le jour de leur fête nationale. Des internautes exigent des excuses du président du Parlement qui l’accueillait…

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Publié le 13 décembre 2019 Lecture : 2 minutes.

C’est un face-à-face étrange qui a eu lieu mercredi 11 décembre, jour de la fête nationale burkinabè, juxtaposition immortalisée de deux personnalités de catégories fort différentes. À droite, le poids mi-lourd de la politique Alassane Bala Sakandé, président de l’Assemblée nationale burkinabè. À gauche, une poids lourd de la planète people : Eudoxie Yao, bimbo aux hanches surréalistes, surnommée la « Kim Kardashian africaine ». Le ring : le domicile du président de l’institution, à Tenkodogo (Centre-Est).

Si la présence de Madame Sakandé, sur le principal cliché, affranchit son époux de tout buzz graveleux, la polémique n’a pas manqué d’enfler, depuis que la starlette aux « pistolets » a fièrement exhibé son trophée de safari photographique.

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Décortiqués, les clichés dévoilent une proximité entre le célèbre postérieur ivoirien et le drapeau burkinabè, promiscuité qui laisse présumer une profanation. Des internautes burkinabè exigent un triple niveau de contrition du premier des députés : une demande de pardon aux citoyens pour association de sa « personne républicaine sacrée » avec ce concentré de vulgarité people ; une autre à Allah, de la part de El Hadj Sakandé, pour avoir festoyé avec la starlette lors d’une soirée supposée alcoolisée, qui plus est en plein effroi terroriste sahélien ; et enfin une dernière à son épouse pour avoir déposé son coude droit sur les bassins – débordants, il est vrai – d’Eudoxie Yao…

Incongruité

Qu’est donc allé faire Alassane Bala Sakandé dans cette galère ? Même si Kim Kardashian a été reçue dans le bureau ovale d’un président américain dont le populisme a cessé de surprendre, il est incongru de voir la « star » ivoirienne accéder au salon privé d’une des plus hautes personnalités de l’État burkinabè. L’esthéticienne de formation n’a bâti sa carrière que sur son séant XXL et de piètres buzz y afférents : une chute aux People awards 2019, des déboires parisiens, ou une romance supposée avec Grand P, l’artiste guinéen souffrant d’une maladie génétique atrophiante.

Les prudes Burkinabè sont courroucés que le Pays des hommes intègres prête ainsi le flan à ces frasques creuses

Les chroniqueurs autoproclamés du web indiquent que « Influamenta » n’aurait pas le bras aussi long qu’elle le prétend. Elle n’aurait accédé au domicile du président de l’Assemblée nationale du Faso qu’à la faveur d’une large délégation d’artistes invités à une réception. Tout de même, les prudes Burkinabè sont courroucés que le Pays des hommes intègres prête ainsi le flan à ces frasques creuses.

N’est-ce pas déjà à Ouagadougou qu’Eudoxie Yao recevait, en 2019, le trophée de « femme la plus influente d’Afrique » ? Plus influente qu’Angélique Kidjo ou Leïla Slimani ? Elle tente de s’en convaincre en traquant les selfies avec des personnalités politiques. Il y a quelques mois, elle postait une photo d’elle en compagnie d’un ambassadeur. L’ambassadeur de Côte d’Ivoire… au Burkina Faso.

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