Corruption : tolérance « zéro »
S’agit-il d’un pas significatif pour éradiquer la corruption financière ou d’un simple
effet d’annonce, lequel présente en outre l’avantage de se donner bonne conscience? Seul l’avenir nous dira si l’Initiative de lutte contre la corruption (Paci, en anglais), signée par une soixantaine de multinationales lors du dernier Forum de Davos, qui a eu
lieu fin janvier en Suisse, est assez efficace pour atteindre son objectif « tolérance
zéro ».
L’idée d’un tel pacte avait été lancée en 2002 par l’organisation non gouvernementale
Transparency International en collaboration avec l’Organisation pour la coopération et le
développement économiques (OCDE). Le Paci vise à sensibiliser, dans un premier temps, trois secteurs clés : énergie, ingénierie et construction, mines et métaux. Les activités de chacune de ces branches se déroulent pour l’essentiel dans les pays en développement, où les pots-de-vin sont monnaie courante.
Pour l’heure, l’Initiative a emporté l’adhésion de grands noms tels que le canadien Alcan, numéro deux mondial de l’aluminium, l’entreprise de BTP américaine Bechtel, ou encore le pétrolier brésilien Petrobras. En revanche, les principales compagnies pétrolières comme Royal Dutch/Shell, Total et BP n’ont pas signé ce texte au prétexte qu’elles avaient leur propre politique anticorruption.
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