Tunisie : Seifeddine Makhlouf, « l’avocat des terroristes » devenu l’un des nouveaux acteurs du Parlement
Ex-avocat de terroristes présumés, Seifeddine Makhlouf est aujourd’hui à la tête de la coalition Al Karama, quatrième force à l’Assemblée avec 21 députés. Rencontre avec cet élu au discours affirmé, qui dénonce notamment l’influence de la France et une « fausse guerre contre le terrorisme ».
C’est d’abord comme avocat que Seifeddine Makhlouf a fait parler de lui ces dernières années. Cet habitué des très médiatiques procès de suspects de terrorisme en Tunisie s’est, depuis janvier 2019, lancé en politique en créant la coalition « Al Karama » (dignité). Pour son premier essai, ce groupe hétérogène a réussi la prouesse d’obtenir 21 sièges à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) – tout en se disant « pas intéressée » par des postes gouvernementaux.
Les déclarations de Makhlouf et de ses partisans sont particulièrement rares dans les médias étrangers. Obtenir un entretien demande de la persévérance. Les invitations sur les réseaux sociaux, appels et messages de Jeune Afrique sont restés lettre morte. Le chef fait désormais partie de ces quelques députés qu’il faut guetter durant des heures à l’ARP pour pouvoir l’approcher.
Mais lorsqu’il se rend disponible, l’homme se montre généreux, affable, posé. Loin des clichés et de ses plus virulentes déclarations. Quelques mois après sa première campagne et son accession à l’hémicycle, Seifeddine Makhlouf a-t-il déjà tiré ses premières leçons de communication politique ? « Ne croyez pas ce que vous entendez dans les médias », répond-il à sa journaliste d’interlocutrice.
Bien s’informer, mieux décider
Abonnez-vous pour lire la suite et accéder à tous nos articles
Les plus lus – Politique
- Projet El Ghali : le groupe immobilier marocain Faali, « arnaqueur professionnel »...
- Les sextapes de Bello font le buzz au-delà de la Guinée équatoriale
- Sextapes et argent public : les Obiang pris dans l’ouragan Bello
- Algérie, Maroc, Tunisie : que va faire Donald Trump ?
- Arrestation du PDG de CHO en Tunisie : pourquoi le domaine de Chaâl est dans le co...