RDC : près de 300 rebelles d’un groupe armé hutu rapatriés au Rwanda
Près de 300 dissidents d’un groupe armé rwandais hutu actif dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) ont été rapatriés au Rwanda avec leurs dépendants après avoir été défaits par l’armée congolaise, a-t-on appris lundi de source militaire congolaise.
Les 291 rebelles rwandais appartenaient au groupe armé Conseil national pour la renaissance et la démocratie (CNRD), une dissidence des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR). Onze enfants étaient avec eux.
La cérémonie de transfèrement de ces rebelles capturés s’est déroulée au poste frontalier de Ruzizi 1 à Bukavu (Sud-Kivu, est de la RDC) en présence de deux généraux des armées congolaise et rwandaise.
« Ces rebelles ont été capturés par l’armée congolaise lors d’opérations lancées contre leurs fiefs depuis le 26 novembre dans les hauts plateaux de Kalehe », dans le Sud-Kivu, a indiqué le major Louis-Claude Tshimwang, l’un des porte-parole de l’armée congolaise dans la région. « D’autres dépendants qui sont restés dans le camp militaire congolais de Nyamunyunyi ont été mis à la disposition du gouvernement provincial » du Sud-Kivu en vue « d’une bonne prise en charge et des préparatifs de leur rapatriement ».
1 200 rebelles hutu dans le Sud-Kivu
Le 8 décembre, l’armée congolaise avait fait état de la reddition de 1 200 rebelles hutu rwandais du CNRD dans la province du Sud-Kivu. « À ceux qui hésitent encore à déposer les armes ou à rentrer au Rwanda, je les invite à ne pas avoir peur mais d’arrêter les hostilités et regagner la vie civile », a dit le général-major Alex Kagame, commandant de la 3e division de l’armée rwandaise pour la région Ouest, qui recevait les rebelles défaits. Il s’est réjoui, indiquant que « les relations entre l’armée rwandaise et l’armée congolaise sont au beau fixe ».
Mi-septembre, l’armée congolaise avait annoncé avoir tué le chef suprême du FDLR, Sylvestre Mudacumura, visé depuis juillet 2012 par un mandat d’arrêt émis par la Cour pénale internationale (CPI). Le 10 novembre, l’armée congolaise avait affirmé avoir tué un autre chef de guerre FDLR, Musabimana Juvenal, connu sous le nom de général Jean-Michel Africa.
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