Abuja de plus en plus branché

Multiplication des contrats dans les télécoms.

Publié le 23 février 2005 Lecture : 1 minute.

Il ne se passe plus un mois sans qu’un équipementier emporte un contrat en or au Nigeria. Dernier en date, celui conclu le 14 février par le français Alcatel avec Globacom, second opérateur de téléphonie fixe et mobile du pays, pour un montant de 685 millions de dollars. Sont concernés la fourniture de relais GSM pour porter la capacité à 10 millions d’abonnés d’ici à la fin de l’année, des installations pour délivrer Internet à haut débit… et le déploiement d’un câble sous-marin reliant le Nigeria au Royaume-Uni (8 600 km !). Peu auparavant, l’État avait lancé la construction d’un nouveau satellite de télécommunications (coût : 300 millions de dollars) et la création d’un parc technologique à proximité de l’aéroport d’Abuja (400 millions de dollars). Et le groupe chinois ZTE avait décroché la commande d’une usine de cartes de téléphone (200 millions de dollars). Entre autres.
La libéralisation du secteur, effective depuis 2003, a singulièrement stimulé l’activité. Selon la Nigerian Communications Commission (NCC), l’organisme de régulation, le pays comptait 10 millions de lignes fixes à la fin de 2004, contre 900 000 en 1999, que l’opérateur public Nitel peinait à faire fonctionner tant le réseau était vétuste. Il gère aujourd’hui 4 millions de lignes et a si bien réorganisé ses liaisons internationales qu’il est désormais moins cher d’appeler New York par le fixe que d’effectuer un appel local sur un mobile. Ce qui explique l’empressement de Globacom à disposer en propre d’un câble le reliant au reste du monde.

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