Tunisie : quels nouveaux rapports de force dans un Parlement sans majorité
Les élections législatives d’octobre ont abouti à un grand morcellement de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), où tous les partis sont très loin de la majorité. Face à ce constat, les formations se regroupent en blocs pour essayer de faire entendre leur voix.
![Les nouveaux députés tunisiens lors de l’ouverture de la session parlementaire, le 13 novembre 2019 à Tunis (image d’illustration). © Hassene Dridi/AP/SIPA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2019/12/10/sipa_ap22398660_000003.jpg)
Les nouveaux députés tunisiens lors de l’ouverture de la session parlementaire, le 13 novembre 2019 à Tunis (image d’illustration). © Hassene Dridi/AP/SIPA
En Tunisie, il faut au minimum sept députés pour constituer un bloc parlementaire. L’Assemblée des représentants du peuple (ARP), fraîchement renouvelée, en compte désormais huit. Seulement, aucun n’a de quoi rassembler la majorité. Dans ce puzzle, les islamistes d’Ennahdha constituent toujours la première force, bien qu’ils ne comptent que 54 élus, contre 69 lors de la précédente législature. Pas de quoi légiférer seul dans un hémicycle de 217 sièges.
« En 2014, quand ils se sont alliés, Nidaa et Ennahdha avaient à eux deux 150 députés, voilà la différence, analyse dans les couloirs du Parlement, dépité, le nahdhaoui Sahbi Atig. Nous allons avoir des difficultés pour passer les lois, il nous faudra des alliances fortes. Et il nous faut encore plus discuter pour former l’équipe gouvernementale. »
Habib Jemli, le nouveau chef de gouvernement, a d’ailleurs demandé un nouveau délai d’un moins avant de proposer sa liste. Sa dernière cartouche avant de soumettre ses choix au vote de l’ARP.
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