Les IDE internationaux et intrarégionaux en Afrique poursuivent leur ascension
En 2013, les investissements directs étrangers ont augmenté de 4 % en Afrique à 57 milliards de dollars. Le rapport mondial sur les investissements 2014 que vient de publier la Cnuced indique également que les IDE intrarégionaux occupent une place importante dans cette dynamique.
Sur le Rapport mondial sur les investissements 2014 (World Investment repport) que vient de publier la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced), les investissements directs étrangers annoncés à destination de l’Afrique ont augmenté de 4 % en un an pour atteindre un total de 57 milliards de dollars en 2013.
Cette évolution s’explique notamment « par les investissements internationaux et régionaux visant à tirer parti de nouveaux débouchés, ainsi que par les investissements dans les infrastructures ». Les investissements intra-africains sont également en hausse : la majeure partie des sorties d’IDE étant destinées à d’autres pays du continent. Cette dynamique ouvre la voie à une intégration régionale fondée sur l’investissement », note le communiqué publié par la Cnuced.
Toutefois, des disparités apparaissent en fonction des régions et des pays. Ainsi, en Afrique du Nord, les entrées ont diminué de 7 %, s’établissant à 15,5 milliards de dollars. Si l’Égypte tient le haut du pavé avec 5,6 milliards de dollars d’IDE entrants annoncés en 2013, ceux-ci sont en recul de 19 % sur un an. Le Maroc et le Soudan ont tous deux réussi à attirer plus de 3 milliards de dollars d’investissements.
En revanche, l’Algérie, la Tunisie et la Libye ont vu le montant des investissements entrants diminuer pour s’établir respectivement à 1,7 et 1,1 et 0,7 milliard de dollars en 2013 . En dépit de cette baisse conjoncturelle, « les investisseurs semblent disposés à revenir » dans ces trois pays nord-africains, assure le rapport de la Cnuced.
En Afrique de l’Ouest, les entrées d’IDE sont en baisse de 14 %, se chiffrant à 14,2 milliards de dollars. Ce résultat s’explique, en partie, par la baisse enregistrée au Nigeria, où ils ont chuté de 7,13 milliards de dollars en 2012 à 5,6 milliards durant l’année écoulée.
L’Afrique centrale a accueilli pour sa part 8,2 milliards de dollars d’IDE, soit une baisse de 18 % en un an, en raison notamment d’un fort recul en RD Congo, où ils sont passés de 3,3 milliards de dollars en 2012 à 2,098 milliards l’an dernier.
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En Afrique de l’Est, les IDE ont progressé de 15 % pour atteindre 6,2 milliards de dollars, tandis qu’en Afrique australe, les entrées d’IDE ont presque doublé, dépassant 13 milliards de dollars, « grâce à des entrées sans précédent en Afrique du Sud et au Mozambique » dans le domaine des infrastructures, précise le communiqué.
Investissements intracontinentaux
Autre développement important constaté dans ce rapport : les investissements en provenance de pays africains ont augmenté. Ainsi, « de 2009 à 2013, 18 % des annonces d’investissements étrangers de création de capacités venaient de pays africains, contre moins de 10 % pendant la période 2003-2008 », indique le communiqué de la Cnuced. Concentrés dans le secteur manufacturier et le secteur des services, ces investissements sont pourraient tout particulièrement contribuer au développement des chaînes de valeurs régionales.
En effet, souligne le World Investment report 2014, « ces investissements intra-africains peuvent aider les entreprises africaines à accroître leur compétitivité en leur permettant de réaliser des économies d’échelle, de développer leur savoir-faire en matière de production et d’acquérir des intrants de meilleure qualité et à des coûts plus faibles. »
Le rapport cite notamment le cas du groupe minier AngloAmerican et du brasseur SABMiller, des multinationales qui ont fait leur marque sur les marchés internationaux en passant « d’abord par une expansion régionale ».
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