RDC : rappelés pour avoir soutenu la Chine sur le dossier des Ouïghours, les ambassadeurs avaient suivi les instructions du ministère

Marie Tumba Nzeza, la ministre des Affaires étrangères de la RDC, a annoncé début décembre le rappel et la fin de fonctions de trois ambassadeurs proches de Joseph Kabila. Parmi eux, deux ont été rappelés pour avoir soutenu la Chine à l’ONU sur le dossier de la répression contre les Ouïghours. Un soutien qui leur avait pourtant été expressément demandé par leur hiérarchie.

Lors de la 73e session de l’Assemblée générale de l’ONU, en septembre 2018. (Image d’illustration) © Richard Drew/AP/Sipa

Lors de la 73e session de l’Assemblée générale de l’ONU, en septembre 2018. (Image d’illustration) © Richard Drew/AP/Sipa

Publié le 18 décembre 2019 Lecture : 3 minutes.

Selon nos informations, Didier Ramazani Bin Kithima, en poste à Tokyo, a fait l’objet d’une procédure disciplinaire pour avoir vendu un bâtiment du patrimoine d’État, au Japon. Une commission a conclu à son rappel définitif.

Idem pour Ignace Gata Mavita, représentant de son pays à l’ONU à New York, et pour Zénon Mukongo Ngay, son alter ego à Genève : ils n’auraient pas consulté Kinshasa avant de soutenir la Chine sur le dossier du Xinjiang, cette province autonome où Pékin est accusé d’exercer une répression contre la minorité ouïghoure.

La Chine en quête de soutien sur le dossier ouïghour

En effet, des informations recueillies par Jeune Afrique, à l’issue de la 41e session du Conseil des droits de l’homme qui s’est tenu à Genève du 24 juin au 12 juillet 2019, la Chine a présenté un projet de déclaration dont l’objet était de soutenir les efforts du gouvernement chinois pour « combattre le terrorisme et l’extrémisme religieux » dans la province autonome de Xinjiang.

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