Une ministre sur la sellette

Publié le 21 janvier 2008 Lecture : 1 minute.

Au cur de la crise politique que traverse actuellement le Koweït, la ministre de l’Éducation, Noriya al-Soubeih. Déjà vivement critiquée parce qu’elle refuse de porter le foulard islamique, elle est accusée d’abus de pouvoir à la suite des remaniements qu’elle a faits dans son ministère, où elle est entrée en fonctions en avril dernier. Elle a déplacé certains fonctionnaires proches des islamistes. Ses adversaires se proposent de faire voter une motion de censure.
Même si ces affrontements sont malvenus à un moment où le Koweït pourrait profiter au mieux de l’envol du prix du pétrole, il est peu probable que cette motion de censure trouve une majorité. Noriya al-Soubeih peut compter sur l’appui du Premier ministre Cheikh Nasser al-Mohamed Al Sabah et du gouvernement.
C’est l’émir du Koweït, solide allié des États-Unis, qui nomme le Premier ministre, et il peut décider la dissolution, mais le Parlement dispose de véritables pouvoirs. Les manuvres contre le gouvernement actuel sont inspirées par une partie de la famille et certains députés islamistes. Le plus en vue, parmi ces derniers, est Cheikh Ahmad al-Fahd Al Sabah, l’ancien ministre du Pétrole, qui guigne le poste de Premier ministre.
D’autres ministres sont eux aussi dans le collimateur, comme le ministre de la Santé. Le gouvernement avait déjà été contraint à la démission en 2006 à la suite du vote d’une motion de censure contre un précédent ministre de la Santé.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires