Angola : José Filomeno dos Santos à la barre, un procès symbolique
Depuis une semaine, le fils de l’ancien président José Eduardo dos Santos comparaît devant la justice angolaise pour fraude, blanchiment d’argent et trafic d’influence. Illustration de la rupture initiée par le nouvel homme fort, João Lourenço.
Angola : le déclin de l’empire dos Santos
Après 38 ans de présidence dos Santos en Angola, la mainmise de l’ancienne famille présidentielle est remise en cause depuis l’élection du nouvel homme fort du pays, João Lourenço. Ce dernier a lancé une vaste lutte anti-corruption, frappant de plein fouet les dos Santos, qui dénoncent une chasse aux sorcières.
C’est un procès inédit, à la fois médiatique et symbolique, qui se tient depuis une semaine à Luanda en Angola. Celui de José Filomeno dos Santos, le fils aîné de l’ancien président José Eduardo dos Santos. Le quadragénaire, qui a dirigé le fonds souverain angolais doté de 5 milliards de dollars entre 2013 et 2017, est soupçonné d’avoir pris part à une escroquerie qui aurait permis de détourner 1,5 milliard de dollars d’argent public.
Risquant de deux à huit ans de prison, José Filomeno dos Santos rejette ces accusations. Les faits qui lui sont reprochés ne concernent pas sa gestion du fonds souverain mais des agissements et transferts d’argent liés à la constitution d’un fonds d’investissement de 35 milliards de dollars proposés par deux acteurs étrangers, dont l’un était son ami et comparaît à ses côtés, Jorge Gaudens Pontes Sebastião. Une proposition que le fils a fait passer à son père durant ses derniers mois de mandat présidentiel.
Depuis l’arrivée au pouvoir en septembre 2017 du nouvel homme fort du pays, João Lourenço, les Angolais se sont habitués au passage de personnalités devant la justice.
Profil bas pour le justiciable José Filomeno dos Santos
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