Le Togo, bon élève du FMI et de la Banque mondiale, finance son déficit avec la privatisation de Togocom
Fort des recettes provenant de la privatisation de Togocom, le pays finance cette année intégralement son déficit sans recourir à l’endettement. Ce budget rectificatif coïncide avec un soutien renouvelé du FMI et de la Banque mondiale. Le premier presse désormais Lomé de privatiser les deux banques publiques togolaises, l’UTB et la BTCI, et la seconde de continuer à faciliter l’investissement privé.
Le parlement togolais a adopté le jeudi 19 décembre un projet de loi de finances rectificatif qui augmente le budget de 3,5 %, à environ 2,5 milliards de dollars. Cette adoption intervient après la privatisation du groupe Togocom, dont la cession par l’État de 51 % du capital dégage un solde excédentaire de trésorerie de 71,6 milliards de francs CFA, qui finance « entièrement le déficit du solde budgétaire », explique le ministre de l’Économie et des finances, Sani Yaya.
Alors que le FMI a achevé mercredi 18 décembre sur une note de satisfaction sa dernière revue de l’économie togolaise, au titre de la Facilité élargie de crédit (FEC) conclue avec le pays en mai 2017, la Banque mondiale a approuvé le 16 décembre une enveloppe de 150 millions de dollars pour aider le pays à améliorer la gestion des finances publiques et de la dette, réduire le coût de l’électricité et promouvoir les énergies renouvelables.
Selon le FMI, « la reprise économique du Togo se raffermit et devrait s’accélérer de 4,9 % en 2018 à 5,3 % en 2019 et à 5,5 % en 2020 ». Car si les crédits au secteur privé ont augmenté de 3,6 % en glissement annuel, l’inflation reste faible : à peine 0,4 % à fin septembre, là encore en glissement annuel. Le FMI attribue ainsi cette croissance à « l’effet de la demande intérieure », indique Razafimahefa Ivohasina, chef de l’équipe de mission.
L’endettement a diminué de 13 points en trois ans
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