[Édito] Qu’avons-nous fait de nos 60 ans ?

L’année 2020 marquera le soixantième anniversaire de l’indépendance de dix-sept pays d’Afrique subsaharienne et la concrétisation d’innombrables rêves de liberté. Parallèlement, l’hebdomadaire Jeune Afrique, fondé à Tunis, fêtera ses 60 ans, le 17 octobre prochain.

Le fondateur de Jeune Afrique, Béchir Ben Yahmed, entre Guy Sitbon (à gauche) et Mohamed Ben Smaïl (à droite), dans la salle de rédaction d’Afrique Action à Tunis, l’été 1960. © Archives Jeune Afrique-REA

Le fondateur de Jeune Afrique, Béchir Ben Yahmed, entre Guy Sitbon (à gauche) et Mohamed Ben Smaïl (à droite), dans la salle de rédaction d’Afrique Action à Tunis, l’été 1960. © Archives Jeune Afrique-REA

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Publié le 23 décembre 2019 Lecture : 3 minutes.

Le numéro triple de Jeune Afrique est le dernier d’une année riche en rebondissements et en enseignements. Il est exceptionnel à plus d’un titre. D’abord, en raison de sa densité : 228 pages d’enquêtes, de portraits, d’interviews et d’opinions destinées à vous éclairer sur les évolutions politique, économique, diplomatique, sociétale et culturelle du continent. En 2020 et au-delà.

Ensuite, en raison de sa longévité : il demeurera en vente pendant trois semaines, du 22 décembre au 11 janvier. Enfin, en raison de son contenu, riche, éclairant, prospectif et original. C’est à un passionnant voyage que nous vous convions, d’Alger au Cap, et du golfe de Guinée à celui d’Aden. Au plus près du terrain, mais avec la hauteur de vue requise par l’analyse et la compréhension des grands enjeux du moment, nationaux comme continentaux. Sur ce dernier point, nous ne saurions trop vous recommander la lecture de l’excellent débat entre les économistes Thomas Piketty et Kako Nubukpo.

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Rendez-vous électoraux symboliques

Ce voyage est d’autant plus instructif – et indispensable – que 2020 sera riche de rendez-vous électoraux à la fois symboliques et cruciaux. Une dizaine de scrutins présidentiels et/ou législatifs devraient en effet avoir lieu. Ils recèlent autant de promesses que d’inquiétudes. Parmi les principaux, citons les présidentielles ivoirienne, burkinabè, togolaise, nigérienne, guinéenne, ghanéenne, centrafricaine et burundaise…

Année de tous les combats, 1960 fut l’aube d’une nouvelle ère. Soixante ans plus tard, que reste-t-il de cette époque où tout semblait possible ?

Mais 2020 marquera aussi le soixantième anniversaire de l’indépendance de dix-sept pays d’Afrique subsaharienne (parmi lesquels quatorze ex-colonies françaises) : Mauritanie, Mali, Sénégal, Côte d’Ivoire, Burkina, Bénin, Niger, Togo, Nigeria, Tchad, Cameroun, Centrafrique, Gabon, Congo, RD Congo, Somalie et Madagascar. L’occasion de se pencher sur le chemin parcouru et sur celui qu’il reste à arpenter.

Année de tous les combats, 1960 fut l’aube d’une nouvelle ère, la concrétisation d’innombrables rêves de liberté. Les chaînes de la colonisation brisées, le regard tourné vers l’avenir, les États prenaient leur destin en main. Soixante ans plus tard, que reste-t-il de cette époque où tout semblait possible ? Quelles leçons doit-on tirer de notre histoire afin de surmonter nos actuelles frustrations ?

60 ans de Jeune Afrique

Parallèlement, Jeune Afrique fêtera également ses 60 ans en 2020. Fondé à Tunis le 17 octobre 1960, votre hebdomadaire s’est attaché pendant toutes ces années à décrypter l’actualité africaine et à en faire connaître les acteurs. Avec objectivité et en rejetant les prismes déformants qui empêchent de voir l’Afrique telle qu’elle est réellement – et telle que les Africains eux-mêmes la perçoivent. Une aventure médiatique unique. C’est en effet le seul newsmagazine consacré à un continent dans son ensemble : il est réalisé par des Africains (même s’il est édité à Paris pour des raisons pratiques et logistiques), pour les Africains.

François Soudan (aujourd'hui directeur de la rédaction de Jeune Afrique), Dakolé Daïssala (ministre camerounais) et Béchir Ben Yahmed (fondateur de Jeune Afrique), en 1995. © Laurent Giraudineau / Jeune Afrique

François Soudan (aujourd'hui directeur de la rédaction de Jeune Afrique), Dakolé Daïssala (ministre camerounais) et Béchir Ben Yahmed (fondateur de Jeune Afrique), en 1995. © Laurent Giraudineau / Jeune Afrique

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Et il va de soi que nous continuerons dans cette voie. Nous poursuivrons également notre effort d’innovation et de changement, tout en restant fidèles à nos valeurs et attentifs à vos exigences. Dans le domaine du digital notamment. Nous allons étoffer nos contenus éditoriaux : Jeune Afrique, son site et son application vont évoluer, de même que Jeune Afrique Business+, notre publication consacrée aux coulisses du monde des affaires, et The Africa Report, notre trimestriel et site internet en anglais.

L’Africa CEO Forum à Abidjan

Dans celui de l’événementiel, aussi, le programme est chargé : après Kigali en 2019, la 8e édition de l’Africa CEO Forum se déroulera les 9 et 10 mars à Abidjan, en Côte d’Ivoire. De nombreuses autres manifestations sont prévues. Elles seront notamment consacrées aux femmes cadres supérieures ou chefs d’entreprise (Women in Business et Les Héroïnes), mais aussi au monde de la finance.

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En attendant, l’ensemble de la rédaction et des collaborateurs de Jeune Afrique Media Group se joignent à l’auteur de ces lignes pour vous souhaiter d’excellentes fêtes de fin d’année et vous présenter leurs meilleurs vœux. Bonne lecture à toutes et à tous !

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