Crise anglophone au Cameroun : un statut spécial qui n’apaise pas la contestation

Alors que s’achève, ce 20 décembre, la session extraordinaire du parlement ayant conduit à l’adoption d’un statut spécial pour les régions anglophones, les dispositions de ce texte continuent de rencontrer l’opposition des acteurs anglophones qui dénoncent une « concession de façade ».

Dans une rue de Bamenda, au Cameroun anglophone (photo d’illustration). © Rbairdpcam/CC/Flickr

Dans une rue de Bamenda, au Cameroun anglophone (photo d’illustration). © Rbairdpcam/CC/Flickr

Franck Foute © Franck Foute

Publié le 20 décembre 2019 Lecture : 3 minutes.

À l’hémicycle de Ngoa Ekelle, siège de l’Assemblée nationale camerounaise, les députés du Social democratic front (SDF) auront tenté jusqu’au bout d’empêcher l’adoption du projet de loi portant code général de la décentralisation, lequel consacre la mise en place d’un statut spécial pour les régions anglophones. Une quadrature du cercle pour ces élus de l’opposition, tant le parlement est ultra-dominé par le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) au pouvoir, par ailleurs à l’origine dudit projet de loi.

Avec seulement 15 voix, la grogne des députés du SDF n’aura pas suffi à faire amender les nombreux articles querellés de ce texte, face aux 92 voix qui se sont opposées à leur motion préliminaire. L’octroi du statut spécial aux régions du Nord-Ouest et du Sud-ouest dans un état décentralisé semble bien loin d’apaiser les voix de la contestation anglophone.

Autonomie en trompe l’œil ?

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