… à la Confédération africaine de football

Publié le 21 janvier 2008 Lecture : 2 minutes.

L’article publié dans le numéro 2450-2451 concernant la commercialisation centralisée des droits de publicité et de télévision des prochaines éliminatoires combinées de la Coupe du monde et de la Coupe d’Afrique des nations (« Hayatou défie Blatter », page 28) appelle de notre part un certain nombre de précisions afin de corriger plusieurs contre-vérités.
Le premier paragraphe évoque de vives tensions entre la Fifa et la CAF. Or, à ce jour, nous n’avons été saisis d’aucune correspondance de la part de la Fifa dans laquelle elle exprimait son opposition à l’initiative de la CAF. Au contraire, la seule correspondance en notre possession provient du secrétaire général de la Fifa, Jérôme Valcke, dans laquelle il nous prodigue des conseils pour éviter des problèmes de marketing sauvage rencontrés sur d’autres continents qui ont eu recours à la commercialisation centralisée.
Le deuxième paragraphe laisse entendre que c’est à l’initiative de Joseph Blatter qu’il a été décidé de jumeler les préliminaires de la Coupe du monde et de la CAN. Or c’est sur une initiative du président de la CAF, Issa Hayatou, qu’un panel de présidents de fédérations africaines a fait cette proposition au Comité exécutif de la CAF, qui l’a par la suite soumise au Comité exécutif de la Fifa, qui l’a entérinée.
Il est également fait état d’avertissements du président de la Fifa dont nous n’avons pas été notifiés à ce jour. À titre d’information, la Fifa a autorisé la Confédération asiatique depuis une douzaine d’années à commercialiser elle-même les droits des phases préliminaires des compétitions de la Fifa qui ne sont même pas jumelées sur ce continent.
Par ailleurs, s’il est vrai que la CAF n’a pas de structures marketing pour ce genre d’opérations, nous possédons des partenaires commerciaux avec lesquels nous travaillons depuis une quinzaine d’années, qui n’en demeurent pas moins parmi les premiers au monde. À aucun moment, la CAF n’a laissé entendre qu’elle allait procéder elle-même directement à la commercialisation des droits.
Faouzi Mahjoub veut laisser entendre que la CAF tente d’imposer une sorte de tutelle économique à ses associations nationales. Cette conclusion est en contradiction avec un passage de l’article qui précise que la première circulaire était à titre consultatif. La preuve est que les fédérations qui ont exprimé le souhait de commercialiser leurs droits elles-mêmes ne seront pas incluses dans la commercialisation centralisée. Même les fédérations qui souhaiteraient changer de position en vue de se retirer du système de centralisation auront toute la latitude de le faire tant qu’aucun contrat n’a été signé par la CAF. Seules les fédérations qui ont des difficultés pour commercialiser leurs rencontres et qui auraient exprimé le souhait de prendre part à la commercialisation centralisée seront donc concernées. Où est donc la tutelle économique ?
Pour ce qui est des doutes sur les moyens de mesurer les taux d’audience de plus de 120 rencontres dans 41 pays, notre principal partenaire commercial, qui est l’un des premiers au monde dans ce domaine, est en mesure de procéder au calcul de ces taux.

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