RDC : huit civils tués par des attaques de milices en Ituri
Huit civils ont été tués vendredi 20 décembre dans des attaques de milices en Ituri, dans le nord-est de la RDC, a-t-on appris samedi.
« Des miliciens du groupe armé Codeco ont tué huit personnes et blessé deux autres vendredi dans trois villages » du territoire de Djugu, dans la province de l’Ituri, a déclaré Joël Mande, un chef traditionnel.
« Il s’agit de cinq hommes, deux femmes et un enfant », a témoigné Daniel Tibasima, directeur de la radio-télévision communautaire Umoja de Djugu. Les attaques se sont déroulées dans les villages de Gochukpu, Gure et Landa, mais « toutes les victimes ont été enterrées samedi à Gure », a-t-il expliqué.
L’Ituri est en proie à des violences, et l’armée y mène des opérations militaires. Le groupe armé Codeco est actif dans la région de Djugu, théâtre de violences depuis fin 2017.
Exode massif
Les dernières attaques attribuées à la Codeco remontent au 13 décembre. Douze personnes avaient alors été tuées. Cette milice est constituée de membres de la communauté lendu, regroupés au sein de la Coopérative pour le développement du Congo (Codeco).
La Codeco a été jugée responsable du massacre d’au moins 160 personnes en juin. Les autorités l’avaient aussi accusée d’avoir provoqué l’exode de 300 000 civils.
Entre 1999 et 2003, la région de l’Ituri, riche en or, avait été ensanglantée par un conflit entre les communautés hema et lendu. Des dizaines de milliers de morts avaient alors été enregistrés, jusqu’à l’intervention de la force européenne Artémis, sous commandement français.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus – Politique
- Maroc-Algérie : que contiennent les archives sur la frontière promises par Macron ?
- La justice sénégalaise fait reporter l’inhumation de Mamadou Moustapha Ba, évoquan...
- Une « nouvelle conception de l’autorité » : Mohamed Mhidia, un wali providentiel à...
- Les sextapes de Bello font le buzz au-delà de la Guinée équatoriale
- Sextapes et argent public : les Obiang pris dans l’ouragan Bello