Courrier des lecteurs

Les 100 qui défont l’Afrique
– J’ai beaucoup apprécié l’objectivité et le sérieux qui ont présidé à la réalisation de votre dossier sur « Les 100 qui font l’Afrique » (J.A. n° 2450-2451).
Il serait instructif maintenant de procéder au classement des 100 dont les actes et actions catastrophiques non seulement n’honorent pas l’Afrique mais la détruisent. Je verrais dans cette catégorie tous les dictateurs qui détournent les Constitutions aussi bien que les deniers publics, les terroristes et autres guerriers professionnels avides de sang et mégalo-destructeurs.
Jean Kadjibaye, Dakar, Sénégal

De Libreville à Franceville
– Le Gabon abritera avec la Guinée équatoriale la Coupe d’Afrique des nations de 2012. Les stades où se joueront les matchs pour ce qui concerne mon pays sont ceux de Libreville (la capitale) et de Franceville (chef-lieu du Haut-Ogooué, dans le Sud). Ce qui n’est pas mal. Mais, en regardant de près, on se rend compte que ce choix ne va pas sans poser des problèmes. Le réseau routier national n’étant guère fiable, on se demande s’il le sera en 2012 pour permettre aux spectateurs de la Guinée équatoriale et du Cameroun (grande nation de football) de traverser le pays pour aller suivre les matchs au sud du Gabon.
Lionel Armand Obiang Ayemfeghe, Libreville, Gabon

Une seule solution, l’arabisation
– Je salue la politique de réhabilitation de la langue arabe en cours au Maroc (J.A. n° 2449 « Arabisation toute ! »). Je pense que c’est la moindre des choses : respecter sa langue maternelle, c’est accepter son héritage historique et culturel. Méditons sur le cas de l’hébreu : considéré jusqu’à la naissance de l’État d’Israël comme langue morte, il a été réhabilité, modernisé et appliqué à la vie quotidienne par volonté politique. La sagesse nous oblige à faire apprendre à nos enfants leur langue maternelle et à utiliser la langue arabe dans l’administration et la vie pratique sans complexes. Lesquels complexes sont hérités du colonialisme qui a tout fait pour imposer la culture française chez nous. Mais attention au repli sur soi. Apprendre et manier les langues étrangères est un devoir divin. « Celui qui apprend la langue d’un autre peuple, il ne se perd pas en son sein », a dit le prophète Mohammed.
Samir Naouali, marocain résidant en Tunisie

Sagesse
– Quelques lignes pour renouer le contact et pour témoigner de ma fidélité à Jeune Afrique, car je n’ai cessé de vous lire depuis plus de quinze ans.
Mes collègues de travail (à 99,99 % européens) apprécient beaucoup la rubrique « Humour, saillies et sagesse » et sont désormais « accros » à votre hebdomadaire.
Félicitations à Béchir Ben Yahmed (que je compare toujours à Nelson Mandela), qui, malgré sa décision de « lâcher les commandes » de J.A., continue à nous transmettre sa sagesse et à nous éclairer à travers les colonnes de « Ce que je crois ».
Patrick Tchicayat, Sevran, France