Burkina Faso : 35 civils tués lors d’une attaque meurtrière dans le nord

Une attaque jihadiste a fait 35 victimes civiles mardi, dont une majorité de femmes, à Arbinda, dans le nord du Burkina Faso. Les autorités ont décrété 48 heures de deuil national.

Des soldats du Burkina Faso lors d’une cérémonie à Ougadougou le 2 mars 2019. © AFP / Issouf Sanogo

Des soldats du Burkina Faso lors d’une cérémonie à Ougadougou le 2 mars 2019. © AFP / Issouf Sanogo

Publié le 25 décembre 2019 Lecture : 2 minutes.

C’est le président burkinabè Roch Kaboré en personne, à qui a souvent été reproché son manque de poigne face aux groupes jihadistes, qui a annoncé sur Twitter le macabre bilan de cette « attaque barbare ».

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Quatre soldats et trois gendarmes ont également péri, et « 80 terroristes ont été neutralisés » (tués), selon le président et l’état-major des armées burkinabè, qui avait annoncé l’attaque plus tôt dans un communiqué.

Mardi matin, « un nombre important de terroristes ont attaqué simultanément le détachement militaire et les populations civiles d’Arbinda », dans la province du Soum, selon l’état-major des armées. L’attaque, d’une « rare intensité », a duré « plusieurs heures ».

« Dans leur fuite, les terroristes ont lâchement assassiné 35 civils, dont 31 femmes, et blessé six personnes », a précisé dans un communiqué mardi soir le ministre de la communication et porte-parole du gouvernement Remis Dandjinou.

Une « vingtaine » de soldats ont aussi été blessés, selon le ministre.

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Hommage aux soldats

Il s’agit d’une des attaques les plus meurtrières qui ait touché le Burkina Faso. Début novembre, 38 employés d’une société minière avait été massacrés lors de l’attaque de leur convoi dans l’Est du pays.

Le président Kaboré a salué « l’engagement et la bravoure » des Forces de défense et de sécurité, qui ont « repoussé l’attaque contre le détachement d’Arbinda ». « Une centaine de motos, de l’armement et des munitions en grande quantité ont également été récupérés », selon l’état-major.

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« En ce jour de Noël, ayons une pensée pieuse pour les familles éplorées par les attaques terroristes contre notre pays et soyons en communion avec nos vaillants soldats qui se battent avec héroïsme pour assurer la sécurité du territoire national », a écrit le chef de l’État dans la nuit.

Sommet sahélien en janvier

Depuis deux mois, les forces de défense et de sécurité burkinabè ont revendiqué une série de succès, affirmant avoir tué une centaine de jihadistes au cours de plusieurs opérations. Des bilans toutefois impossibles à confirmer de source indépendante.

Face au péril jihadiste, cinq États sahéliens (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Tchad) qui tentent depuis 2015 de mettre sur pied une force militaire conjointe de 5.000 soldats, ont appelé mi-décembre la communauté internationale à les soutenir davantage.

La France a convié en janvier les cinq États sahéliens à un sommet pour « redéfinir plus clairement les objectifs militaires, politiques et de développement » de la lutte commune contre les groupes jihadistes, selon le président Emmanuel Macron.

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