Le Ghana prêt à se rallier à l’eco après la réforme du franc CFA
Deuxième PIB d’Afrique de l’Ouest, mais non membre de l’UEMOA, le Ghana a indiqué dimanche 29 décembre être déterminé à rejoindre les huit pays de la zone franc CFA dans l’utilisation de l’eco. Mais sans vouloir de parité fixe avec l’euro.
![Nana Akufo-Addo, président de la République du Ghana. © John MacDougall/AP/SIPA/2019.](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2019/12/30/sipa_ap22400592_000015.jpg)
Nana Akufo-Addo, président de la République du Ghana. © John MacDougall/AP/SIPA/2019.
« Nous, au Ghana, sommes déterminés à faire tout ce que nous pourrons pour rejoindre les membres de l’Uemoa [Union économique ouest-africaine, NDLR], rapidement, dans l’utilisation de l’eco, qui, nous le croyons, nous aidera à lever les barrières commerciales et monétaires », a déclaré le président ghanéen, Nana Akufo-Addo, dans un communiqué publié dimanche 29 décembre.
Pour un régime de change flexible
Si cette volonté se concrétisait, le Ghana, qui possède sa propre devise, le cedi, serait la première économie de la zone eco, devant la Côte d’Ivoire.
Dans son communiqué, le président du Ghana appelle cependant à l’abandon de la parité fixe à l’euro pour « l’adoption d’un régime de change flexible ».
Huit pays dans la future zone monétaire
L’Uemoa et la France ont signé le 21 décembre un accord pour une réforme en profondeur du franc CFA qui deviendra « l’eco » en 2020 mais restera arrimé à l’euro.
La zone regroupe pour l’heure le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo, mais son ambition est d’intégrer davantage d’économies africaines pour peser dans les échanges économiques.
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