Télécoms : le sud-africain MTN poursuivi pour violation de la loi antiterroriste américaine en Afghanistan

L’opérateur sud-africain est accusé par des familles de soldats américains tués ou blessés en Afghanistan d’avoir financé le mouvement islamiste fondamentaliste taliban pour assurer la protection de ses infrastructures sur place entre 2009 et 2017.

Un revendeur MTN en Côte d’Ivoire. © Olivier/Jeune Afrique/2012

Un revendeur MTN en Côte d’Ivoire. © Olivier/Jeune Afrique/2012

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Publié le 30 décembre 2019 Lecture : 1 minute.

Dans un communiqué publié aujourd’hui, l’opérateur de télécommunications MTN révèle qu’une plainte pour violation de la loi antiterroriste américaine a été déposée contre lui auprès d’un tribunal de Washington D.C. aux États-Unis.

Celle-ci est déposée au nom des soldats et civils américains, ainsi que de leurs familles, qui ont été tués ou blessés en Afghanistan entre 2009 et 2017.

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Soutien financier aux talibans

« La plainte allègue que plusieurs entreprises occidentales ont soutenu les talibans, notamment en effectuant des paiements pour assurer la protection de leur infrastructure. Les défendeurs nommés dans la plainte sont six groupes différents, dont l’un est MTN et certaines de ses filiales, y compris MTN Afghanistan », indique le communiqué de l’entreprise.

Dès vendredi 28 décembre, plusieurs médias américains dont The Wall Street Journal et CNN ont relayé l’information concernant une plainte : « Les entreprises auraient utilisé un réseau de sous-traitants et de groupes de sécurité privés pour transférer de l’argent aux agents talibans et, dans certains cas, ont distribué des salaires à certains  »gardes » talibans entre 2006 et 2014, alors que le groupe s’alliait avec Al-Qaïda et menait une campagne violente contre les forces américaines et leurs alliés », a rapporté CNN, citant les détails de la poursuite.

MTN se défendra

Active depuis 2006 en Afghanistan, le groupe MTN, dirigé par Rob Shuter indique qu’il « examine les détails du rapport et consulte ses conseillers, mais reste d’avis [qu’il] exerce ses activités de manière responsable et conforme dans tous ses territoires » et précise qu’il défendra sa position « si nécessaire ».

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