Le secret du stress

Publié le 20 décembre 2004 Lecture : 1 minute.

Vieillit-on parce que l’on est stressé, ou est-on stressé parce que l’on vieillit ? Les deux, répond le docteur Elissa Epel, chercheur de l’université de Californie, à San Francisco. Explication : les cellules du corps humain n’ont qu’une durée de vie limitée.
Les extrémités des chromosomes qu’elles contiennent, et qu’on appelle les télomères, raccourcissent à chaque division de la cellule. Lorsqu’ils deviennent trop courts, la cellule ne peut plus se diviser et meurt. C’est la « limite Hayflick », du nom du chercheur du Wistar Institute de Philadelphie qui l’a découverte dans les années 1960.

Deux groupes de femmes ont servi de « cobayes » au Dr Epel. Les unes avaient des enfants atteints de maladies chroniques, les autres des enfants bien portants. Leur niveau de stress était mesuré subjectivement, par un questionnaire, et objectivement, par la durée
de la maladie des enfants. Plus les télomères raccourcissaient, plus les femmes du premier groupe étaient stressées. Leur situation était compliquée par le fait que, chez elles, la télomérase, une enzyme qui contribue à « réparer » les télomères endommagés,
perd de son efficacité. Et compliquée encore par le fait que les cellules étudiées étaient
des mononucléocytes du système immunitaire, qui se trouvait lui-même affaibli.

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Existe-t-il un remède ?
Il semble que pour les obèses, qui souffrent eux aussi d’un raccourcissement des télomères, une perte de poids facilite leur reconstitution. Il faudra aussi étudier ce qui se passe pour d’autres cellules, comme celles du cur, puisque le stress accroît le
risque de maladies cardio-vasculaires. Pour l’instant, les remèdes sont surtout psychologiques.

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