RDC : Albert Yuma et Dan Gertler au centre d’une complexe affaire de dette à la Gécamines

Le litige financier qui oppose la Gécamines à l’homme d’affaires israélien Dan Gertler, toujours sous sanctions américaines, est en passe de prendre une tournure politique. Décryptage d’un dossier judiciaire complexe.

Dans la Grande cimenterie du Katanga appartenant à la Gécamines, à Likasi, en 2015 (illustration). © Gwenn Dubourthoumieu pour Jeune Afrique

Dans la Grande cimenterie du Katanga appartenant à la Gécamines, à Likasi, en 2015 (illustration). © Gwenn Dubourthoumieu pour Jeune Afrique

Publié le 31 décembre 2019 Lecture : 4 minutes.

L’affaire est prise au sérieux jusqu’au plus haut sommet de l’État. Félix Tshisekedi, dans un communiqué lu à la télévision nationale le 27 décembre, évoque lui-même une « affaire grave » et affirme encourager la justice « à faire son travail » dans ce dossier complexe qui met en jeu des sommes impressionnantes – 200 millions d’euros sont évoqués – , l’incontournable Gécamines, entreprises de droit privé détenue à 100% par l’État.

Imbroglio judiciaire

Au cœur de ce bras de fer judiciaire en passe de devenir politique, deux hommes : Dan Gertler, homme d’affaires israélien sous le coup de sanctions américaines depuis décembre 2017, et Albert Yuma Mulimbi, proche de Joseph Kabila qui a été reconduit par Tshisekedi à son poste de président du conseil d’administration de la Gécamines.

Pour saisir l’imbroglio qui fait couler tant d’encre à Kinshasa, il faut remonter à octobre 2017. Fleurette Mumi, société de Dan Gertler, s’entend avec la Gécamines pour prêter à l’entreprise minière 200 millions d’euros. Une tranche de 128 millions d’euros est effectivement versée.

Bien s’informer, mieux décider

Abonnez-vous pour lire la suite et accéder à tous nos articles

Image
Découvrez nos abonnements
la suite après cette publicité

La rédaction vous recommande

Contenus partenaires