Un député français lance une mission parlementaire pour mettre fin au casse-tête des visas

Le député des Français établis hors de France (Maghreb et Afrique de l’Ouest) M’jid El Guerrab annonce le lancement d’une mission parlementaire sur la politique française d’attribution des visas. L’objectif : proposer des pistes d’amélioration pour mettre fin aux dysfonctionnements que rencontrent les ressortissants étrangers, en particulier au Maghreb.

L’Ambassade d’Algérie en France (image d’illustration). © Pymouss / Wikimedia Commons

L’Ambassade d’Algérie en France (image d’illustration). © Pymouss / Wikimedia Commons

CRETOIS Jules

Publié le 8 janvier 2020 Lecture : 3 minutes.

Dépôts de dossiers bloqués, délais ultra-longs… Les demandeurs de visas Schengen se plaignent de procédures longues, coûteuses et trop peu transparentes. Des acteurs de la société civile, comme ceux de la culture au Maghreb, se disent victimes d’un raidissement de la politique migratoire ou de l’introduction de nouvelles procédures. Le sujet a même gagné les ambassades maghrébines à Paris.

Le député de la 9ème circonscription des Français établis hors de France (Maghreb et Afrique de l’Ouest) M’jid El Guerrab a ainsi reçu le feu vert, avant les fêtes de fin d’année, du bureau de la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale pour mener à bien une mission parlementaire sur la politique de délivrance des visas. Il rendra les conclusions de sa mission d’ici la fin du premier semestre de 2020.

Originaire du Maroc, le député de la majorité a été interpellé à plusieurs reprises à ce sujet, en particulier par les ressortissants du Maghreb pour qui les refus de demandes de visas pour l’espace Schengen par la France augmentent significativement ces dernières années [les ressortissants des trois pays du petit Maghreb sont, avec ceux de la Chine, la Russie, la Turquie et l’Inde, ceux qui représentent le plus d’émissions de visas pour la France ces dernières années].

Dans le cas de l’Algérie, 45,5 % des demandes de visas déposées en 2018 ont été refusées, contre 35 % l’année précédente, selon le ministère de l’Intérieur français. Les ressortissants marocains et tunisiens essuient pour leur part 16 % de refus.

Pour comprendre « les raisons des lenteurs et des frustrations du côté des usagers », l’élu auditera l’ensemble des acteurs concernés par cette thématique. Il se rendra ainsi dans différents consulats où l’externalisation d’une partie des missions, autrefois dévolues à ces organismes diplomatiques, sera sans doute l’un des points importants de sa mission d’information.

Une externalisation remise en question

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