Cnuced : e-business pour tous !

Publié le 20 décembre 2004 Lecture : 2 minutes.

La fracture numérique Nord-Sud n’a pas disparu, mais elle tend à se réduire ; sur les 685 millions de personnes1, soit 11 % de la population mondiale, qui ont accès à Internet, plus d’un tiers vivent dans les pays en développement. Une réserve cependant : cinq pays seulement (Chine, Brésil, Inde, Mexique et Corée du Sud) concentrent plus de 60 % des internautes du Sud.
Dans son rapport 2004 sur le commerce électronique2, la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced) souligne toutefois quelques avancées en Afrique. Outre une multiplication des cybercafés, on observe une augmentation sensible du nombre d’ordinateurs personnels et d’internautes, surtout en ville et dans le monde de l’entreprise. Au Ghana, par exemple, 85 % des petites et moyennes entreprises ont accès à Internet, 35 % utilisent un site Web, et 16 % se sont lancées dans le commerce électronique.
Sur ce dernier point, de nombreux progrès restent à faire, puisque le commerce en ligne souffre toujours d’une mauvaise image en matière de fiabilité et de sécurité. Avec 1 157 milliards de dollars en 2002, le « e-business » représente tout de même 7,88 % du commerce mondial. La tendance est la même dans les pays en développement, où les chefs d’entreprise regrettent surtout la lenteur et l’instabilité des connexions. Si les compétences techniques sont réunies, indique la Cnuced, l’achat électronique peut devenir un facteur de développement. Les politiques commerciales et les réseaux de vente moins coûteux doivent logiquement conduire à une meilleure compétitivité des produits.
Exemple avec l’industrie musicale. La bataille judiciaire lancée par les majors contre les enregistrements sauvages sur Internet est considérée par la Cnuced comme un combat d’arrière-garde motivé par des considérations financières. Fondamentalement, les nouvelles technologies sont une aubaine pour la diffusion et la commercialisation de la musique. Les artistes ont désormais la possibilité d’utiliser à moindre coût des logiciels de production, avant de montrer sur la Toile l’étendue de leurs talents. En bout de chaîne, l’achat en ligne sécurisé est moins cher qu’un album, respecte les droits d’auteur, permet de lutter contre le fléau des cassettes et CD piratés, et renforce l’indépendance des interprètes. Pourquoi ce qui est valable pour la musique ne le serait-il pas pour d’autres secteurs d’activités ?

1. Dernière estimation révisée.
2. disponible sur www.unctad.org/ecommerce

la suite après cette publicité

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires