Entreprenariat : Abidjan propose sa recette

Réanimé par le gouvernement Duncan, l’Institut ivoirien des entreprises recherche des candidats pour créer 165 PME, en reproduisant des business plan déjà testés.

Julien_Clemencot

Publié le 26 juin 2014 Lecture : 2 minutes.

En novembre 2013, le ministre ivoirien du Commerce, Jean-Louis Billon avait annoncé un vaste plan d’aide aux PME nommé Phoenix d’un montant compris entre 300 et 400 millions de dollars. Après neuf mois d’attente, le secteur privé n’avait toujours rien vu venir avant l’initiative lancée le 26 juin par l’Institut ivoirien des entreprises (INIE), une structure créée en 1997, mais quasiment inactive durant la décennie de crise.

Appel à candidatures

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La démarche, encore modeste, est originale et s’apparente à celle d’un franchiseur. « Par souci d’efficacité, nous n’allons pas chercher à identifier des projets de création d’entreprises, mais nous lançons un appel à candidatures pour sélectionner des futurs chefs d’entreprises capables de mener à bien des projets déjà définis », explique Mouramane Fofana, directeur général de l’INIE.

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Ainsi, cinq modèles de PME ont déjà testés et sont maintenant destinés à être dupliqués dans 33 localités. Il y a par exemple des projets de production de tomates (90% des besoins du pays sont couverts par des importations), de pisciculture, de transformation d’anacardes et de tomates ou encore de ramassage et de valorisation des déchets.

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Garantie

Pour lever l’obstacle du financement, les candidats retenus bénéficieront du soutien d’un fonds garantie (à hauteur de 50% de leurs besoins) de 10 milliards de F CFA (20 millions d’euros) créé par le gouvernement. Quatre milliards de F CFA vont être apportés par l’État, tandis que les six milliards restants doivent être collectés grâce à un appel à l’épargne via un fonds de placement géré par la Banque nationale d’investissement (BNI) ivoirienne.

L’INIE espère avoir boucler son recrutement dans les prochaines semaines. Tous les bénéficiaires de ce programme pourront ensuite être envoyés en formation pendant trois mois afin d’intégrer toutes les subtilités des business plans déjà validés.

Ces 165 nouvelles PME pourraient démarrer en octobre et créer 6000 emplois. Autant de réussites que le président Ouattara espère pouvoir mettre à son actif durant la campagne présidentielle de 2015. À la demande des régions, une deuxième et une troisième vagues d’appels à candidatures sont déjà prévues.

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