Rabat sur son trente et un

Publié le 20 novembre 2006 Lecture : 1 minute.

« Nous sommes le seul pays situé en dehors de l’Union européenne à participer à la construction de l’Airbus A380. » D’emblée, le ministre marocain du Tourisme, de l’Artisanat et de l’Économie sociale, Adil Douiri, a situé sa visite en France, le 10 novembre, où il est venu présenter les prochaines Intégrales de l’investissement, qui se tiendront à Rabat, les 7 et 8 décembre*, autour du thème « Éducation, formation et emploi ». Un enjeu fondamental à l’heure des grandes mutations technologiques et d’une mondialisation effrénée dans laquelle le royaume chérifien entend tenir sa place en s’appuyant notamment sur ses « métiers mondiaux », comme le tourisme, le textile ou l’outsourcing, pour accroître son attractivité. À cet effet, « nous devons coller au plus près au marché de l’emploi et nous adapter », souligne Adil Douiri. Un marché en évolution constante, où les secteurs traditionnels tendent à s’effacer au profit de certains autres qui, à l’instar des services externalisés aux entreprises, prennent une place de plus en plus prépondérante dans l’économie du royaume. « Les Marocains doivent être préparés et formés à ces évolutions, explique Adil Douiri, car elles vont de pair avec notre politique d’attractivité. » L’évolution des flux d’investissements directs étrangers (IDE) est à l’image de cette attente. « Ils ont quintuplé depuis 2000 pour atteindre 2,5 milliards d’euros en 2005, selon le ministre. Le cap des 3 milliards sera franchi cette année. » Rien d’étonnant donc que l’Inde soit l’invité d’honneur de l’édition 2006 des Intégrales. De nombreuses entreprises européennes exportent leurs services dans ce pays. « Si nous pouvons proposer la même offre et le même niveau de compétence, elles viendront naturellement au Maroc, plus proche géographiquement », affirme, pragmatique, le directeur de l’investissement, Hassan Bernoussi. En cinq ans, 80 000 personnes ont été formées pour nourrir les seuls besoins du secteur touristique. Et 4 000 ingénieurs sortent chaque année des écoles marocaines. Des chiffres amenés à progresser. Le cap fixé est de 10 000 ingénieurs d’ici à 2010. D’où l’intérêt de telles rencontres, qui permettent de mieux fixer la demande.

*Contact : info@lesintegrales.com ; www.lesintegrales.com

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